Magazine Culture

Hyacinthe rigaud

Publié le 22 mai 2015 par Aelezig

z16

Hyacinthe Rigaud, né Jacint Rigau-Ros i Serra à Perpignan le 18 juillet 1659 et mort à Paris le 29 décembre 1743, est un peintre français, spécialisé dans le portrait.

Lorsqu'il naît, Rigaud n'est pas encore Français puisque le Roussillon et la Cerdagne ne sont annexés au royaume de France que le 7 novembre suivant sa naissance, grâce au traité des Pyrénées. Ce dernier met un terme aux combats qui opposaient, depuis 1635, la France aux Habsbourg d'Espagne et conclut l’union de Louis XIV à l’infante d’Espagne Marie-Thérèse.

Le père de Hyacinthe, est tailleur de vêtements mais aussi peintre ; il descend d’une lignée d’artistes bien implantés dans le bassin perpignanais. Le grand-père, et plus encore le père de ce dernier, officient entre 1570 et 1630 ; probablement autant comme doreurs que comme peintres. La mère de l'enfant, Maria Serra, est la deuxième épouse de son père, qui était veuf.  

À la mort de son père, en 1669, Hyacinthe est confié par sa mère aux bons soins du doreur carcassonnais Pierre Chypolt. Avant cette date, le métier de son père forme probablement l’œil du jeune Hyacinthe à la science des drapés, des agencements et des couleurs.

La plupart des témoignages anciens, y compris les biographies que l’on prête à Rigaud lui-même, parlent de l’envoi du jeune artiste à Montpellier en 1671 pour poursuivre sa formation auprès des peintres Pezet et Verdier. Si Pezet, dont on ne connaît à ce jour qu’une Pietà attestée à Mont-Louis, ne semble pas avoir eu de talents suffisants pour former le style du jeune apprenti, sa collection de tableaux de maîtres flamands initie probablement l’œil de Hyacinthe. De là, dit-on, tient-il sa formidable connaissance de la peinture de Van Dyck, Rubens mais aussi de Sébastien Bourdon, figure emblématique montpelliéraine à l'époque.

1701 louis XIV en grand costume royal

1701 - Louis XIV

Au départ de Hyacinthe Rigaud pour Lyon, quatre ans après son arrivée à Montpellier, vraisemblablement pour y tenter sa chance. Malheureusement, peu d’éléments d’archives ont pu lever le voile sur l’activité de Rigaud là-bas. On sait cependant que, par tradition, les artistes montpelliérains ont de tout temps développé d’étroits liens avec Lyon. L’identité des futurs modèles peints par Rigaud prouve également qu’il fut activement au service des marchands drapiers de la cité, dont l’activité florissante avait depuis longtemps offert à la ville de juteux revenus.

En 1681, lorsque Hyacinthe décide de « monter » à Paris, attiré par ses lumières, il a déjà bien établi sa réputation auprès d’une clientèle locale, étendue à la Suisse et surtout à Aix-en-Provence.

Rigaud vise l’Académie Royale de Peinture et de Sculpture, passage obligé pour tout peintre prétendant à la reconnaissance et, surtout, nécessaire accréditation pour pouvoir exercer le métier en toute légalité. Auparavant, il se présente et obtient le prix de Rome qui permet de partir étudier à Rome les maîtres italiens et se former ainsi aux techniques les plus difficiles.

Charles Le Brun, qui admire déjà les productions du jeune Catalan, le dissuade de faire le voyage initiatique romain afin de se consacrer au portrait, genre plus lucratif que la peinture d'histoire, davantage honorifique. Rigaud pressent alors le succès et « se jette » sur ce marché qu'il va rapidement révolutionner. Ses clients, artistes et bourgeois fortunés apprécient immédiatement la vérité du rendu des traits que l'artiste propose, sorte de « photographie instantanée » des visages, jusqu'ici trop souvent idéalisés. À cette ressemblance confondante, Rigaud allie rapidement une science des textures et des couleurs, à tel point que nombreux seront ceux qui avoueront devoir toucher la toile pour se rendre compte que les soieries et autres drapés n'étaient pas réels mais simplement peints.

En 1695, Rigaud ressent le besoin de retourner en Roussillon. Un de ses principaux objectifs est de faire le portrait de sa mère. Il la peint de plusieurs côtés, puis fait exécuter, par le sculpteur Antoine Coyzevox, son buste en marbre, qui restera ensuite toute sa vie l’ornement de son cabinet.

1729 louis xv

1729 - Louis XV

Au printemps 1696, Hyacinthe est de retour à Paris où ses admirateurs et clients se pressent. Les premiers membres de la famille royale arrivent, ainsi que la noblesse.

Ce n'est que le 2 janvier 1700, après avoir été rappelé à l'ordre par huissier, mandaté par les corporations de peintres, que le peintre régularise sa situation auprès de l'Académie. Il est agréé le 2 janvier 1702 et y sera professeur, puis recteur. 

Hyacinthe Rigaud expose au Salon des Académiciens plus d’une dizaine de portraits fraîchement produits et parmi les plus beaux à l’instar celui de Louis XIV en armure, de Philippe V, du Grand Dauphin, de sa mère et de son frère, mais aussi ceux moins connus du janséniste Jean-Baptiste de Santeul, du poète Jean de La Fontaine… et trois figures de prophètes : un Saint André, un Saint Pierre et un Saint Paul. L’impact est formidable et les commandes affluent de toute part. Ces années sont celles du faste et des modèles les plus prestigieux.

En 1703, Hyacinthe Rigaud a 44 ans. Il n’a jamais pensé au mariage, ou si peu. Cette année-là, il passe un contrat de mariage devant notaire avec Marie-Catherine de Chastillon, fille d’un procureur au Parlement, mais il est quelques mois plus tard. On suppose que Rigaud avait songer à transmettre sa fortune naissante. On ne sait pas ce qui causa la rupture. En 1710, il épouse Élisabeth de Gouy, veuve et déjà mère. 

En 1743, Élisabeth décède, âgée d’environ 75 ans. Ils n'ont pas eu d'enfant. Hyacinthe, déjà malade, meurt la même année.

Hyacinthe Rigaud a marqué son temps par sa difficulté d'élocution ; il était bègue. Plaisant et de bonne compagnie, on le disait nous aussi homme de goût, très pieux, collectionneur et habile homme d'affaires.

Vignette en haut à gauche : autoportrait de l'artiste.

D'après Wikipédia


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Aelezig 127315 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Dossier Paperblog