Steve revient à Los Angeles. Il reprend son ancien emploi après avoir quitté la ville un an plus tôt et un divorce douloureux après seulement 7 mois de mariage. Il retombe, pas tout à fait par hasard contrairementà ce qu’il veut bien nous faire croire, sur son ex femme dont il est toujours fou amoureux. Cette dernière est en couple avec un gangster local, mais la flamme est toujours là ; une étincelle et c’est reparti… En cachette bien entendu jusqu’au moment où ils se font chopper. Mais Steve trouve une parade pour ne pas se prendre une beigne en proposant au brigand un sale coup qu’il ne peut refuser.D’une banale histoire de passion amoureuse, de violence et de trahison ; Siodmark fait une histoire humaine intéressante scrutant les psychologies complexes de chacun… dont la palme est remise à l’ex femme charnelle et vénéneuse car terriblement insondable. Lui, Burt Lancaster, magnifique dans ce film, offre un portrait d’homme affaibli par sa passion amoureuse. Un homme ordinaire transfiguré par l’amour. Siodmark parvient à ne pas nous noyer dans les clichés (la femme fatale vénale et le pauvre homme victime de cette femme) ; aucun personnage n’est jugé. Toute cette belle mécanique repose surtout sur ce foutu hasard voir fatalité derrière lesquels les personnages pourraient se réfugier. Siodmark souhaite montrer, et je suis d’accord avec lui, que ce sont les êtres humaine qui bien souvent, parfois à leur corps défendant, fabriquent eux-mêmes les pièges dans lesquels ils finissent par tomber. Et puis Siodmark offre une belle réalisation surtout dans les plans de groupe (le bureau des convoyeur de fonds- le cabaret) porté par une belle photographie. Dans ce film aussi , la scène culte de l‘hôpital dans lequel Lancaster sur son lit redoute l’arrivée d’un tueur venu lui régler son compte reprise maintes fois par le cinéma nous amène vers un final à haute tension.Belle réussite même si le temps a quelque peu passé
Sorti en 1949