![S.BOLLET/TARA EXPEDITIONS Le voilier Tara a déployé sept types de filets, jusqu'à 1000 mètres de profondeur, pour décrire la diversité planctonique.](http://media.paperblog.fr/i/764/7641420/voilier-tara-remonte-vie-oceans-filets-L-eGdUTb.jpeg)
![Christian Sardet/CNRS/Tara Expéditions Organismes planctoniques collectés par Tara dans l'océan Pacifique grâce à un filet dont le maillage était de 0,1 mm. On trouve notamment dans cet échantillon des larves zooplanctoniques et des protistes (diatomées, dinoflagellées, radiolaires).](http://media.paperblog.fr/i/764/7641420/voilier-tara-remonte-vie-oceans-filets-L-8r_MpB.jpeg)
« LA COMPOSITION DES DIFFÉRENTES COMMUNAUTÉS MICROBIENNES ÉTAIT PRINCIPALEMENT DÉPENDANTE DE LA TEMPÉRATURE DE L’EAU »
Autre surprise : l’analyse des fonctions assurées par ces gènes montre que 73 % d’entre elles sont aussi représentées dans la flore intestinale humaine (microbiote), « en dépit des différences physico-chimiques entre les deux écosystèmes ».L’un des objectifs consistait à décrire les gènes d’une partie de ces minuscules habitants des mers – essentiellement des bactéries, aux génomes relativement simples. Au Génoscope d’Evry (CEA), le crible des séquenceurs à ADN a tamisé plus de 40 millions de gènes, pour la plupart nouveaux pour la science. L’analyse de plus de 35 000 espèces de procaryotes (des organismes cellulaires sans noyau) a montré leur répartition en différentes communautés,« dont la composition était principalement dépendante de la température de l’eau », souligne Shinichi Sunagawa (EMBL), pour qui la découverte de la primauté de ce facteur revêt une grande importance, alors que la planète connaît un réchauffement qui affecte aussi les océans. « Il faudra plus de données pour savoir ce qui arrivera à ces écosystèmes avec le changement climatique », indique-t-il.Le mode d’interaction entre cette multitude d’organismes marins est aussi inattendu. « Pour la plupart, la collaboration est plus importante que la compétition, note Eric Karsenti. C’est un résultat très important, car il pourrait modifier un peu la façon dont on envisage généralement l’évolution, avec l’idée qu’elle est commandée par la survie du plus fort. » « L’écosystème marin n’est pas comme une forêt avec sa chaîne alimentaire pyramidale classique, où le carnivore mange l’herbivore, rebondit Chris Bowler. Il y a toute une série d’organismes, parasites ou symbiotiques, qui assurent d’autres services, comme le recyclage. »
![M. Ormestad/Kahikai/Tara Oceans Cet amphipode parasitoïde s'abrite dans la membrane gélatineuse d'un tunicier qu'il a auparavant mangé.](http://media.paperblog.fr/i/764/7641420/voilier-tara-remonte-vie-oceans-filets-L-ItQnN6.jpeg)
![Le voilier « Tara » remonte la vie des océans dans ses filets Le voilier « Tara » remonte la vie des océans dans ses filets](http://media.paperblog.fr/i/764/7641420/voilier-tara-remonte-vie-oceans-filets-L-eLQcjn.jpeg)
![Christian Sardet/CNRS/Tara Expéditions Diatomée repêchée dans l'Océan indien.](http://media.paperblog.fr/i/764/7641420/voilier-tara-remonte-vie-oceans-filets-L-ENSMIR.jpeg)
![Le voilier « Tara » remonte la vie des océans dans ses filets Le voilier « Tara » remonte la vie des océans dans ses filets](http://media.paperblog.fr/i/764/7641420/voilier-tara-remonte-vie-oceans-filets-L-4u3JdH.jpeg)
LE MONDE | 21.05.2015
Martine Valo
journaliste PlanèteHervé Morin
Pôle Science et Médecinehttp://www.lemonde.fr/planete/article/2015/05/21/le-voilier-tara-remonte-la-vie-des-oceans-dans-ses-filets_4638225_3244.html