La gratitude, un grand allié santé

Publié le 22 mai 2015 par Antoinemoulin @medecinsurinter

La gratitude permet aux insuffisants cardiaques de rester en bonne santé. Voilà ce que le Pr Paul Mills et les scientifiques de l’université de Californie à San Diego ont découvert suite à une étude qu’ils ont menée à terme avec la contribution de 186 malades. A priori, la gratitude permet à un individu d’être toujours optimiste et de voir la vie du bon côté. Il est ainsi à l’abri du stress et voir même des dépressions.

Les chercheurs américains à l’origine de cette découverte ont essayé de détecter les corrélations entre la gratitude ressentie par les volontaires et leur santé ainsi que leur état d’esprit. Divers paramètres comme le bien-être spirituel, l’humeur, le sommeil, la fatigue ont été pris en compte lors de cette étude.

Pour réaliser les travaux, les scientifiques ont mis en place une séance d’interrogation durant laquelle, les 186 volontaires devraient répondre à des questions d’orientation reconnaissance ou GQ-6 du genre « je suis reconnaissant à la vie pour diverses raisons ». Ils ont alors constaté que chez les individus qui ont montré plus de gratitude, les paramètres mentionnés auparavant (bien-être, humeur, sommeil etc) étaient beaucoup plus favorables. Leur état de santé était donc plus stable.

Notons qu’une étude effectuée auprès des policiers de Lousiane lors du passage de l’ouragan Katrina en 2005 a aussi dévoilé que la gratitude est un moyen efficace de lutter contre le stress post-traumatique.

Un guide pour apprendre à être plus reconnaissant

Selon Rébecca Shankland, maître de conférences à l’université de Grenoble-Chambéry, le fait d’être reconnaissant donne à un individu la capacité d’apprécier et de mémoriser les évènements positifs qui surviennent dans sa vie. Cela lui permet également d’avoir une vie sociale plus favorable. La psychologue confie qu’on peut très bien apprendre à être reconnaissant. La méthode la plus simple consiste à noter à chaque fin de journée les choses qu’on apprécie et pour lesquelles on ressent de la gratitude.

Cet exercice est à faire pendant environ deux semaines. On peut en même temps identifier l’origine de ces évènements positifs. Selon toujours Rébecca Shankland, tenir un journal de la gratitude n’est pas uniquement conseillé aux malades ou aux adultes. En effet, une étude récente soutenue par l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé démontre que cette méthode est aussi bénéfique pour les petits de la classe de CP. Une expérimentation auprès des enfants de l’école maternelle est actuellement en cours.

Pour ceux qui souhaitent approfondir le sujet, Charles Martin-Krumm et Cyril Tarquino ont consacré un chapitre pour exposer les liens entre la gratitude, la santé et le bien-être dans le traité de psychologie positive sorti en 2011.