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Les Experts : Sara peut-elle voler ?

Publié le 22 mai 2015 par Delromainzika @cabreakingnews

Les Experts // Saison 15. Episodes 11 et 12. Angle of Attack / Dead Woods.


Il y a tout de même des scénaristes de CSI qui sont parfois bourré d’idées toutes plus étranges les unes que les autres. En l’occurrence ici ce scénariste c’est M. Scott Veach. Ce dernier est tout de même quelqu’un d’assez drôle avec son idée d’homicide causé par un homme portant des ailes qui est lui aussi retrouvé mort le jour d’après. Il y a une idée assez intéressante derrière cet épisode, graphiquement pour l’introduction et la scène de crime. Kevin Bray a réussi à faire ressortir quelque chose du style visuel de la série sauf que « Angle of Attack » s’arrête malheureusement là. Alors que la série tente de mettre en avant Nick de façon à préparer petit à petit son départ (après tout on a plus envie de voir rester des personnages que l’on voit mis en avant que l’inverse et étant donné que George Eads a toujours été un second couteau c’est un peu plus intéressant). Le script n’est pourtant pas totalement raté, notamment car il permet à D.B. Russell d’avoir une place un peu plus intéressante lui qui n’a jamais vraiment réussi à prendre la tête de la série (on est loin de Grissom qui avait su imposer un véritable style). Quand je vois que William Petersen va s’enterrer dans la saison 2 de Manhattan sur WGN America… je comprends mieux pourquoi il ne revient pas dans CSI.

Car CSI a réellement besoin de lui, au moins pour la dernière saison de la série qui à mon humble avis est à venir l’année prochaine (avec un peu de chance George Eads sera même de retour - je n’ai toujours pas vu la fin de la saison, je ne sais donc pas comment s’achève l’histoire du personnage dans la série pour le moment -). Le problème de cet épisode c’est que l’on a envie d’en voir un peu plus car l’on a tout simplement besoin de mieux cerner les enjeux et les relations entre les personnages que CSI a énormément de mal à exploiter ici. C’est cependant un épisode qui sort un peu du lot car c’est rare que l’on ne voit pas dans la série les rares se dérouler à l’écran. Le fait que tout soit fait par les dialogues et ce que l’on voit laisse donc une grande place à l’imagination du téléspectateur. Ce n’est pas plus mal car c’est intelligent de nous donner envie de voir plus. Cette série a besoin de beaucoup plus et même si elle ne nous offre rien de bien intéressant dans « Angle of Attack », elle a au moins le mérite de délivrer un épisode visuellement assez intéressant. Je suis de ceux qui pensent que CSI a un truc qui la rend visuellement réellement intéressante et différente des autres séries (même si certaines séries ont repris les codes de Danny Cannon comme Gotham récemment ou encore des séries produites par Jerry Bruckheimer comme Dark Blue).

J’ai largement préféré « Dead Woods » qui permet à Jorja Fox de montrer qu’elle n’est pas là pour faire tapisserie. Le personnage de Sara est là depuis le début et pourtant je trouve que c’est l’un des moins bien considéré, comme celui de Nick (même si Sara a au moins eu droit à toute l’histoire avec Grissom et les conséquences de son départ ce qui est déjà pas mal). Mais peu importe, Sara se retrouve donc au centre de cet épisode alors que l’équipe est chargée de réouvrir une affaire d’il y a 10 ans quand la seule personne survivante commence à dire que son père était en fait innocent. Sara va avoir droit à être au four et au moulin dans un épisode qui sait diriger le personnage dans la bonne direction. Certes, c’est fainéant comme épisode, surtout que la référence manque cruellement de fond et que la série ne parvient pas à faire quelque chose de réellement grandiose de l’idée de base mais j’apprécie malgré tout qu’ils tentent de revenir sur une affaire. Contrairement à l’épisode précédent, ici là où l’épisode pèche c’est bien d’un point de vue purement visuel. Philip Conserva m’a beaucoup déçu dans sa façon de mettre en scène les flashbacks. Je sais bien que les flashbacks cela n’a jamais été le point fort de CSI (ce côté suranné / flou est tellement dégueulasse à l’écran) mais bon, Philip Conserva n’a pas tenté quelque chose de visuellement intéressant.

Il s’est contenter de filmer le script comme il a probablement été écrit. Sara reste bien mise en avant et le réalisateur a bien compris qu’il fallait appuyer sur les plans mettant en scène le personnage. Le script force parfois un peu trop, quitte à la laisser partir dans tous les sens. C’est elle qui va insister pour réouvrir l’affaire, les autres n’ont pas vraiment leur mot à dire apparemment et c’est un vrai problème. Mais si j’ai préféré cet épisode (malgré tous les problèmes dont je peux parler) c’est qu’il parvient à mettre en lumière un personnage que je trouve un peu trop souvent oublié alors que personnellement je trouve que Sara est l’un des personnages les plus intéressants de CSI. Les femmes sont toujours les meilleurs personnages dans cette série et le départ de Catherine n’a vraiment pas aidé il faut bien avouer.

Note : 3/10 et 4.5/10. En bref, dommage que les problèmes inhérents à l’originalité viennent gâcher le plaisir.


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