La Société Française d’Etude et de Traitement de la Douleur (SFETD), qui regroupe l’ensemble des soignants médecins et non médecins engagés dans la prise en charge de la douleur, est particulièrement impliquée dans les soins, l’enseignement et la recherche sur le syndrome de fibromyalgie, comme sur d’autres syndromes douloureux chroniques. C’est pourquoi la SFETD souhaite, dans l’intérêt des patients atteints par la maladie, que la médecine de la douleur soit reconnue comme une spécialité dans un cadre médical pluridisciplinaire et dispose des moyens nécessaires pour faire avancer la recherche et les soins.
La fibromyalgie est un syndrome douloureux chronique fréquent, reconnu dans sa spécificité par l’Académie nationale de médecine et la Haute Autorité de Santé, qui suscite chez les patients des difficultés au quotidien et des attentes légitimes. Il s’agit effectivement d’un syndrome lié à une perturbation de la modulation de la douleur, probablement induit par des causes multiples, sur des terrains et des contextes favorisants, ayant un impact important dans la vie quotidienne et à l’origine de difficultés psychosociales parfois majeures.
Les structures de la douleur, centres et consultations, sont les mieux à même d’accueillir ces patients complexes dont les troubles constituent une maladie en soi qui exige une prise en charge pluridisciplinaire en lien avec les médecins de premier recours et d’autres spécialistes, et un partenariat effectif entre l’équipe soignante et le patient, rappelle le communiqué de la SFETD.
Les professionnels de la douleur, en étroite collaboration avec les associations de patients partenaires, travaillent depuis des années pour élaborer des outils susceptibles de mieux évaluer la fibromyalgie, engager des recherches sur les mécanismes, trouver des approches médicamenteuses et non médicamenteuses utiles et validées scientifiquement pour réduire la souffrance de ces patients.
Reconnaître la médecine de la douleur comme une spécialité : La SFETD souhaite, dans l’intérêt des patients, que la médecine de la douleur soit reconnue comme une spécialité dans un cadre médical pluridisciplinaire et dispose des moyens nécessaires pour faire avancer la recherche et les soins, développer des filières de soins et favoriser l’enseignement de la douleur chez les médecins et les soignants.
Cela permettrait notamment de mieux valoriser les structures de la douleur chronique et d’encadrer plus efficacement ces patients souvent désorientés aujourd’hui, en renforçant les liens indispensables entre les médecins, les soignants et les associations de patients reconnues responsables.
Auteurs: Pour le CA de la SFETD, Dr Didier Bouhassira, président et Pr Serge Perrot, vice-président
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