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Et si trop d'INFECTIONS portaient sur le Q.I.? – PLoS ONE

Publié le 22 mai 2015 par Santelog @santelog

Intoxication alimentaire, infection urinaire, varicelle, abcès ou dermatite, chacun d’entre nous contractera de multiples infections au cours de sa vie. Or cette recherche intéressante de l’Université d’Aarhus révèle, pour la première fois, une conséquence largement inconnue de l’histoire infectieuse d’un patient : un lien significatif entre les niveaux d’infections contractées et l’altération de la cognition mesurée à l’aide d’un test de QI. En deux mots, cette étude, présentée dans la revue PLoS ONE et menée sur pas moins de 190.000 participants nous explique qu’au-delà d’un certain seuil, les infections  » nous montent à la tête « .

Et si trop d'INFECTIONS portaient sur le Q.I.? – PLoS ONE
Cette étude danoise a été menée par des chercheurs des Universités d’Aarhus et de Copenhague auprès de 190.000 participants suivis durant 20 ans et dont le Q.I. a été évalué à l’âge adulte entre 18 et 40 ans. 35% de ces participants avaient été hospitalisés pour une infection sévère avant de passer le test de QI. L’analyse montre,

·   que les participants hospitalisés pour infection présentent une réduction du score de QI de 1,76 point par rapport à la moyenne,

·   que les personnes hospitalisées 5 fois ou plus pour infections, une réduction du score de QI de 9,44 points par rapport à la moyenne,

·   un effet sur la capacité cognitive qui s’accroît avec la proximité dans le temps ou la récence de la dernière infection ainsi qu’avec sa gravité.

Les infections cérébrales sont bien sûr celles qui affectent le plus la capacité cognitive, mais ce ne sont pas les seules à rentrer dans cette association : de nombreux autres types d’infections suffisamment sévères pour nécessiter une hospitalisation peuvent également nuire à la capacité cognitive du patient.

Le système immunitaire est impliqué dans cette association, ce qui peut contribuer à expliquer que la capacité cognitive mesurée par test de QI puisse rester affectée de nombreuses années après la guérison de l’infection – Des études sur l’animal ont d’ailleurs déjà montré que le système immunitaire peut affecter les capacités cognitives, et des études plus récentes chez l’homme l’ont également suggéré. Si, normalement, le cerveau est considéré comme protégé contre le système immunitaire, mais en cas d’infection ou d’inflammation, il pourrait être plus vulnérable.

Un vulnérabilité mentale du patient longtemps après sa guérison : En identifiant une corrélation entre l’hospitalisation pour infection et des troubles de la cognition correspondant à une réduction du score de QI de près de 2 points par rapport à la moyenne, l’étude montre ainsi que la vulnérabilité d’un patient ne s’arrête pas nécessairement au moment de la guérison de l’infection. Le Dr Michael Eriksen Benros, chercheur affilié au Centre de santé mentale et l’Université de Copenhague rappelle queles Infections ont déjà été associées à la dépression, la schizophrénie, et à une diminution de capacité cognitive des patients souffrant de démence. Il explique :  » Les infections peuvent affecter le cerveau directement, mais aussi par l’inflammation périphérique, et chez des patients en bonne santé « .

Alors que cette étude montre que le cerveau est affecté par tous les types d’infections, ces résultats appellent à mieux comprendre les mécanismes qui se cachent derrière la connexion entre le système immunitaire et la santé mentale, voire les troubles psychiatriques.

Enfin, ils appellent à renforcer la surveillance, même après guérison, en cas d’infection grave.

Source: PLoS ONE May 13, 2015 DOI: 10.1371/journal.pone.0124005 The Association between Infections and General Cognitive Ability in Young Men – A Nationwide Study


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