Royaume-Uni – 1975 – 3h04
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PRÉCISIONS
– Réalisateur: Stanley Kubrick
– Avec: Ryan O’Neal, Marisa Berenson, Patrick Magee, Hardy Krüger
– Musique: Leonard Rosenman
– Scénario: Stanley Kubrick
– D’après: Mémoires de Barry Lyndon du royaume d’Irlande de William Makepeace Thackeray
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NOTE GLOBALE :
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NOS AVIS
Mickdeca :
Kubrick est passé par tous les genres, du drame avec Lolita, de la science fiction avec 2001 ou encore à la comédie avec Dr Folamour, sans oublier l’horreur avec Shining. Ici c’est une fresque historique, que nous avons le privilège de voir, où l’on suit les aventures de Redmond Barry, un jeune irlandais qui voyage dans toute l’Europe, montrant ainsi le XVIIIème siècle sous toutes ces coutures (il y a de très beau costumes!).
Le scénario est dense, où s’opère un mélange des genres inattendu dans un film historique. On passe du drame amoureux, à l’enfer de la guerre, jusqu’au drame familial, point d’orgue de la vie de Barry Lyndon. On croise toute une palette de personnages à la psychologie complexes, changeante au long des heures de visionnage. Car oui, ce long métrage dure bien 3 heures, pour autant on ne s’ennuie pas, on reste captivé par l’histoire, subjuguer par l’esthétique omniprésente dans n’importe quel film de Kubrick.
S.K. a filmé tout le film en lumière naturelle, avec des scènes de bougies mythiques, d’une beauté incomparable, ce qu’il lui a valut en 1976 l’Oscar de la Meilleure photographie. Quant à la mise en scène, elle est toujours chez Kubrick excellente, très fine, mais avec des vrais moments de savoir faire, on citera pour exemple la scène du duel final où chaque plan s’entrecoupe montrant le visage des deux duelliste dont la mort guette l’un des deux.
La musique est très belle même si l’utilisation du même thème tout le long peut ennuyer l’oreille, cependant quand on tient un thème excellent qui sied parfaitement aux images pourquoi en changer tout le temps!
Le principal point négatif (ou l’unique car je n’en est pas trouvé d’autres), se trouve être la voix off. Elle donne l’impression de remplir les vides. Même si elle est importante en vue de faire la transition entre les différentes périodes que vit notre héros, on aurait préféré des plus grands silences pour profiter pleinement des images.
Au final Kubrick signe une oeuvre d’art, que l’on peut aimer ou détester, mais que l’on ne peut ignorer. Barry Lyndon restera la référence du film d’époque.