Cette musique a la pureté du cristal aux premières lueurs de l’aube.
En 1962, l'une de ses compositions écrite pour chœur d'enfants et orchestre, Notre jardin (1959), le fait connaître dans toute l'Union soviétique et lui permet de remporter le Premier Prix des jeunes compositeurs de l'URSS.
Il sort diplômé du conservatoire de Tallinn en 1963. Au début des années 1970, il s'initie à la composition sérielle, dont relèvent ses deux premières symphonies, ce qui lui attire immédiatement d'importantes inimitiés, la musique sérielle étant considérée comme un avatar de la décadence bourgeoise occidentale. Toutes aussi incorrectes politiquement dans le contexte soviétique, ses compositions d'inspiration religieuse, ainsi que sa technique du collage un temps utilisée, limitent considérablement le rayonnement de son ?
L'année suivante, il doit faire son service militaire, au cours duquel il tient au sein de la fanfare la caisse claire et le hautbois. Il entre au conservatoire de Tallinn en 1957 où il étudie avec Heino Eller. En parallèle, il trouve un emploi à la radio estonienne en tant qu'ingénieur du son, poste qu'il occupe de 1958 à 1967.
En 1962, l'une de ses compositions écrite pour ch?ur d'enfants et orchestre, Notre jardin (1959), le fait connaître dans toute l'Union soviétique et lui permet de remporter le Premier Prix des jeunes compositeurs de l'URSS. Il sort diplômé du conservatoire de Tallinn en 1963.Au début des années 1970, il s'initie à la composition sérielle, dont relèvent ses deux premières symphonies, ce qui lui attire immédiatement d'importantes inimitiés, la musique sérielle étant considérée comme un avatar de la décadence bourgeoise occidentale. Toutes aussi incorrectes politiquement dans le contexte soviétique, ses compositions d'inspiration religieuse, ainsi que sa technique du collage un temps utilisée, limitent considérablement le rayonnement de son œuvre.
A la fin des années 1970, en proie à une grave crise créatrice, Arvo Part renonce au sérialisme et plus globalement à la composition elle-même, et ce durant plusieurs années, temps qu'il consacre à l'étude du plain-chant grégorien et à celle de compositeurs médiévaux français et flamands tels que Josquin des Prés, Machaut, Obrecht et Ockeghem. Ces études et réflexions aboutiront à l'écriture d'une pièce de style intermédiaire, la Symphonie nº3 (1971).Son évolution stylistique est notable en 1976 avec la composition d'une pièce pour piano devenue célèbre, Für Alina, qui marque une rupture avec ses premières œuvres et qui pose les jalons de son nouveau style, qualifié par lui-même de « tintinnabulum».
L'auteur l'explique ainsi : « Je travaille avec très peu d'éléments - une ou deux voix seulement. Je construis à partir d'un matériau primitif - avec l'accord parfait, avec une tonalité spécifique. Les trois notes d'un accord parfait sont comme des cloches. C'est la raison pour laquelle je l'ai appelé tintinnabulation ». L'année suivante, Part écrira dans ce nouveau style trois de ses pièces les plus importantes et reconnues : Fratres, Cantus in Memoriam Benjamin Britten et Tabula rasa.
Accompagné de sa famille, il quitte son pays en 1980 pour Vienne où il obtient la nationalité autrichienne. L'année suivante il part pour Berlin ouest où il vit depuis. De fréquents séjours le conduisent près de Colchester dans l'Essex. Son succès jamais démenti dans tout l'Occident, et particulièrement aux États-Unis, a pour inconvénient de le ranger dans la catégorie des compositeurs « minimalistes mystiques », avec Henryk Górecki et John Tavener. En 1996, il devient membre de l'American Academy of Arts and Letters.Créateur d'une musique épurée, d'inspiration profondément religieuse, qualifiée par certains de postmoderne, Arvo Part creuse à présent le sillon de son style « tintinnnabulien ».
Ses œuvres ont été jouées dans le monde entier et ont donné lieu à plus de 80 enregistrements, ainsi qu'à de très nombreuses utilisations pour l'illustration sonores de musiques de films (Les Amants du Pont-Neuf de Leos Carax, Heaven de Tom Tykwer, Gerry de Gus Van Sant, Raisons d'Etat de Robert De Niro parmi de nombreux autres) et de spectacles de danse.
L’utilisation des rythmes est simple tels que « noire, blanche, noire, blanche » ou « blanche, noire, blanche, noire ». Le second élément est le fameux style tintinnabulum. Chez Part, cette écriture formelle s'inspire donc du son de la clochette. C'est lorsqu'un instrument quel qu'il soit, articule son jeu entre trois notes principales, celle de l'accord parfait d'une gamme. Cette simplicité se retrouve également dans l'utilisation de notes récurrentes et d'une certaine stabilité de la gamme. Part, contrairement à beaucoup de compositeurs des époques baroque, classique et romantique, n'utilise donc pratiquement jamais de modulations.
«Je pourrais comparer ma musique à une lumière blanche dans laquelle sont contenues toutes les lumières. Seul un prisme peut dissocier ces couleurs et les rendre visibles : ce prisme pourrait être l'esprit de l'auditeur.» Arvo Part