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On débat ces derniers temps (et une fois de plus) de l'école, des savoirs et aptitudes fondamentaux que tous les élèves devraient pouvoir acquérir faute de quoi le système scolaire français serait inefficace, anti-démocratique et, en réalité, une machine à reproduire les inégalités de positions sociales et culturelles.
Les lignes qui suivent on été écrites le 1er septembre 1943 par Jean Zay en sa prison de Riom.
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Lire le texte intégral de la note du 1er septembre 1943.
Combien, aujourd'hui, parmi les nombreuse voix « autorisées » qui s'élèvent pour ou contre « la réforme », combien de défenseurs de la maîtrise par tous les petits français de la parole en public , de l'argumentation, de la capacité à prendre part à l'échange d'idées » et au débat public ?
Avec malice, Antoine Prost, artisan de cette première édition des souvenirs de Jean Zay précise en note :
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Lire ma recension de
Jean Zay, Souvenirs et solitude, Le Rœulx, (Belgique), Éditions
Talus d'Approche, 1987
In: Histoire de l'éducation, N. 42, 1989.
Au risque de sembler pédant, je rappelle en outre que Jean Zay ce grand et intègre politique a aussi inventé le festival de Cannes. Ça n'a rien à voir ? Est-ce si sûr?
La France ressent dès l'exposition universelle de 1937 le désir de consolider son prestige culturel en organisant une compétition internationale de films. À la fin des années 1930, choqués par l’ingérence des gouvernements fascistes allemand et italien dans la sélection des films de la Mostra de Venise — inaugurée en août par le docteur Joseph Goebbels —, Philippe Erlanger (directeur de l'Association française d'action artistique) et les critiques de cinéma Émile Vuillermoz et René Jeanne(tous trois membres du jury international de la Mostra) soumettent à Jean Zay, ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts, l'idée d'un festival international de cinéma, politiquement indépendant, en France6. Jean Zay, intéressé par la proposition, donne une réponse favorable le 26 décembre 19387 et est encouragé par les Américains et les Britanniques qui ont boycotté la Mostra de Venise : Harold Smith, représentant à Paris de la Motion Picture Association of America et Neville Kearney, délégué officiel du cinéma britannique en France, s'engagent à soutenir ce « festival du monde libre » et à y amener des vedettes8. Le festival se veut un partenariat franco-américain qui crée le plus grand marché du film mondial9. Plusieurs villes sont candidates, notamment Vichy, Biarritz, Lucerne, Ostende, Alger et Cannes, dont Henri-Georges Clouzot apprécie l’agrément et l’ensoleillement. Le comité de coordination composé des représentants des différents ministères concernés par le festival, après avoir étudié les atouts de chaque ville et envoyé ses représentants sur place, retient finalement Cannes. Deux personnalités cannoises, les directeurs de palaces Henri Gendre, propriétaire du Grand Hôtel, et Jean Fillioux, propriétaire duPalm Beach, ont en effet mis en avant leurs chambres, leurs équipements ainsi qu’une salle de projection pouvant accueillir un millier de spectateurs. De plus, la ville de Cannes s'est engagée à augmenter sa participation financière à 600 000 francs, à mettre à la disposition du comité ses salles de réception et a promis de construire un palais spécialement dédié au festival10.
Philippe Erlanger est le premier délégué général du Festival11.
En juin 1939, Louis Lumière accepte d'être le président de la première édition du Festival qui doit se dérouler du 1er au 20 septembre. Il avait alors déclaré vouloir « encourager le développement de l’art cinématographique sous toutes ses formes et créer entre les pays producteurs de films un esprit de collaboration ». La sélection française est arrêtée et comprend L'Enfer des anges de Christian-Jaque, La Charrette fantôme de Julien Duvivier, La Piste du nord de Jacques Feyder etL'Homme du Niger de Jacques de Baroncelli.
Parmi les films étrangers, on retrouve Le Magicien d'Oz de Victor Fleming, Pacific Express (Union Pacific) de Cecil B. DeMille, Au revoir Mr. Chips (Goodbye Mr Chips) de Sam Wood et Les Quatre Plumes blanches (The Four Feathers) de Zoltan Korda.
Le peintre Jean-Gabriel Domergue, cannois par adoption, crée la célèbre affiche du 1er Festival12.
Dès le mois d'août, les vedettes affluent et la Metro-Goldwyn-Mayer affrète un paquebot transatlantique pour amener les stars d'Hollywood : Tyrone Power, Gary Cooper, Annabella, Norma Shearer et George Raft. On prévoit des fêtes ; inspirés par le film Quasimodo, les Américains projettent de construire une réplique deNotre-Dame de Paris sur la plage de Cannes11. Le 1er septembre, jour de l'ouverture, les troupes allemandes pénètrent en Pologne, et le Festival est annulé.
(source Wikipedia)
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