To write love on her arms sort directement dans la collection OVNI chez Sony, ce n’est peut-être pas plus mal vu l’inégalité du film.
Ce petit film indépendant s’inspire de la véritable histoire de Renee Yohe, dépressive et droguée, qui a mené un combat pour s’en sortir. Un de ses amis, Jamie Tworkowski, a fini par raconter son histoire et créer une association pour aider les jeunes dans la même situation qu’elle, association qui a donné le titre au film.
To write love on her arms se veut onirique au premier abord, voulant montrer le personnage principal, Renee, vivant sa bipolarité au quotidien, grâce à des effets visuels imaginatifs. C’est beau, mais mal construit, peu travaillé. On ne cerne que trop mal si cette imagination est le fruit de Renee, qui s’y cache dedans et qui rêve continuellement éveillée pour rendre sa vie plus jolie, ou est-ce une volonté du réalisateur, Nathan Frankowski, d’ajouter cette couche lyrique pour imager les phases de bipolarité de son personnage ? Le film nous perd dès le début en jouant sur ces codes visuels : c’est bien joli, mais que devons-nous comprendre ? Au-delà d’une introduction centrée brièvement sur la bipolarité, nous entrons sans transition dans la dépression, la drogue et l’alcool. Nous n’apprendrons que bien plus tard comment intervient ce changement radical. Ici, encore, le choix de passer du coq à l’âne n’est pas des plus judicieux, laissant le spectateur sur le carreau un petit moment, en train de se torturer l’esprit sur le pourquoi du comment.
Bien que pas dénué d’intérêt, le film peine à faire éclater en émotions son sujet pourtant lourd. Kat Dennings est parfois touchante sans être bouleversante dans ce rôle de malade et les acteurs qui l’entourent n’arrivent pas à briller par le jeu. To write love on her arms aurait pu nous toucher et avoir beaucoup de profondeur, pour nous embarquer dans les tourments de Renee.
Bonus
– Scènes supplémentaires (18 minutes) : 18 scènes
– Le making of du film (25 minutes)
– La musique du film (6 minutes) : la musique permet de faire des pauses dans la réalité. L’importance de la musique dans la vie de Renee comme échappatoire à ses pensées.
– Premier aperçu (3 minutes) : la création à partir de l’histoire vraie de Renee Yohe.
– Profil des personnages (11 minutes) : les cinq acteurs parlent de leur personnage respectif.
– Blogs de scène (3 minutes) : Renee Yohe, Jamie Tworkowski, Travie McCoy et Rachael Yamagata s’expriment dans de courtes vidéos durant le tournage du film.
Sortie en VOD depuis le 20 mai.