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VIEILLISSEMENT PRÉCOCE et physiologique: Trouver l'enzyme et éliminer les radicaux libres – CNRS

Publié le 21 mai 2015 par Santelog @santelog

VIEILLISSEMENT PRÉCOCE et physiologique: Trouver l'enzyme et éliminer les radicaux libres – CNRSRétablir une activité normale dans des cellules issues de patients atteints d’un syndrome de vieillissement précoce mais aussi mieux comprendre les mécanismes responsables du vieillissement normal sont les deux implications de cette étude collaborative française. En identifiant l’enzyme responsable du syndrome de Cockayne (SC), mais aussi l’implication des radicaux libres, ces travaux publiés dans la revue PNAS ouvrent également une voie thérapeutique pour retarder le vieillissement physiologique.

Plusieurs maladies génétiques rares provoquent un vieillissement précoce et accéléré.

·   La plus  » connue « , la progéria ou maladie de Hutchinson-Gilford affecte une naissance sur 4 à 8 millions. Elle est caractérisée par un vieillissement prématuré dès la période néonatale. Dans 90% des cas, la maladie est liée à une mutation de novo (non héritée) d’un gène, LMNA codant pour des protéines importantes pour l’intégrité et la fonction de l’enveloppe du noyau de la cellule. La mutation la synthèse d’une protéine anormale, appelée progérine. L’espérance de vie moyenne actuelle pour une personne atteinte de progeria est d’environ 13 ans et la plupart du temps, le décès est lié à une crise cardiaque ou un AVC liés à une calcification des parois artérielles.

·   Le syndrome de Cockayne (SC) affecte 2,5 naissances sur 1 million. Sa forme la plus fréquente se manifeste également très tôt dans la vie. Le syndrome est causé par des mutations dans 2 gènes impliqués dans la réparation des dommages de l’ADN dus aux rayons ultraviolets (UV). Parmi les symptômes, au-delà de la photosensibilité, un retard staturo-pondéral, une dysmorphie faciale, des troubles neurologiques progressifs dont une neuropathie périphérique démyélinisante et un déficit intellectuel.

Aucun traitement n’est disponible à ce jour pour ces pathologies liées à des défauts de réparation de l’ADN.

Des chercheurs de l’Institut Pasteur et du CNRS, en collaboration avec des scientifiques du CEA et de l’Institut Gustave Roussy, ont travaillé ici sur les cellules de patients atteints du syndrome de Cockayne et sur les cellules de patients atteints d’un autre syndrome apparenté entrainant uniquement une hypersensibilité aux UV. L’équipe identifie la responsabilité d’une protéine, HTRA3, aux niveaux augmentés avec le stress oxydatif des cellules induit par les radicaux libres.  » Dans les cellules CS, HTRA3 dégrade un élément clé de la machinerie responsable de la réplication de l’ADN des mitochondries, les centrales énergétiques de la cellule, perturbant ainsi l’activité mitochondriale « .

2 cibles, la protéine HTRA3 et les radicaux libres : En utilisant un inhibiteur de HTRA3 ou un antioxydant à large spectre qui capture les radicaux libres, les scientifiques parviennent à restaurer le niveau normal de HTRA3 et donc la fonction mitochondriale des cellules des patients atteints.

Ces résultats ouvrent l’espoir de nouvelles approches thérapeutiques, pour traiter ces maladies rares entrainant un vieillissement accéléré mais peut-être aussi pour retarder le vieillissement physiologique, dans lequel les radicaux libre sont également impliqués.

 

Sources: Communiqué CNRS et PNAS 18 mai 2015 doi: 10.1073/pnas.1422264112 Reversal of mitochondrial defects with CSB-dependent serine protease inhibitors in patient cells of the progeroid Cockayne syndrome

Pour en savoir plus surla Progeria


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