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La fuite des cerveaux, quand la France s’auto-mutile

Publié le 20 mai 2015 par Leprocrastinateur @Le_procrastin
La fuite des cerveaux, quand la France s’auto-mutileLa fuite des cerveaux, quand la France s’auto-mutile

Cette petite BD fait main est là pour vous expliquer un peu la situation de la recherche actuelle en France. Ces propos n'engagent que moi et mon opinion, construit sur des faits que j'ai pu voir, vérifier ou entendre. Aujourd'hui en France, on a un gros problème : nos cerveaux s'en vont. Cet article montre que même si la France n'est pas le pays dont partent le plus de personnes hautement qualifiées, ce taux n'a eu de cesses que d'augmenter au cours de ces derniers années, largement de quoi se poser la question suivante : pourquoi l'herbe semble t-elle plus verte ailleurs ?

La raison, en tout cas dans le monde scientifique et de la biologie en générale, c'est que la grande part de nos supérieurs conseillent à tous les futurs et nouveaux docteurs de partir dans un pays anglophone. De toute façon, la consigne est assez clair : si on veut un poste de titulaire dans le milieux, c'est pas la peine d'y espérer sans être parfaitement bilingue et sans avoir vu un peu de laboratoires des autres pays (et de préférence, les pays bien cotés comme les US, le Canada, l'Allemagne, le Royaume-Unis...).

En résumé, on nous demande tout simplement de partir. Mais de revenir hein, parce que la France c'est un beau pays, en plus il y a notre famille, en plus y'a la baguette, la sécu et ... c'est tout. Il parait que " comparé à la France ", travailler dans des " laboratoires étrangers qui ont vraiment les moyens d'investir dans la recherche ", c'est tout autre chose. Et le salaire aussi. On pourra dire ce qu'on veut, le salaire c'est important. Il parait également qu'on paye beaucoup mieux les chercheurs dans ces pays qu'en France. Bien sûr, l'anglais est important, découvrir de nouveaux horizons est important aussi. Mais au risque de ne jamais voir revenir nos diplômés? Qu'importe de toute façon, il n'y a pas assez de postes pour tous ces futurs docteurs que la France forme.

Pourtant, j'ai bien l'impression que mon pays fait tout son possible pour rendre accessible les hautes études, en permettant à chacun de pouvoir accéder en haut du podium, tout en sachant qu'il n'y aura pas de travail pour tous. Au détriment d'autres métiers manuels et utilitaires, qui sont pourtant très important. Tout est fait pour dramatiser les choix personnels des élèves : " travaille à l'école pour avoir un bon métier! "

Parce que, quoi qu'on en dise, former nos étudiants coûte cher : une grande part de la formation des étudiants est prise en charge par les impôts. Le reste, minime, est financée par l'étudiant lui-même. Dans l'équation, il y a donc un hic : on dépense beaucoup d'argent pour former des étudiants qui n'auront pas le travail souhaité s'ils restent en France et sont donc contraints voire même forcés de partir voir ailleurs.

En clair, on dépense énormément d'argent pour former les professionnels des pays étrangers. D'un autre côté, on sabre les budgets alloués à la recherche et à l'innovation, de l'autre on forme des chercheurs. On cherche - malgré les réformes - à encore plus complexifier la création d'entreprise et le libre entrepreneuriat. On veut favoriser l'écologie et développer de nouveaux secteurs, de l'autre on promet la visite de contrôleurs fiscaux pour les gens qui partagent une voiture. Les réformes prévues sont trop longue à venir, à mettre en place.

Notre pays ne fonctionne pas droit. On nage dans un illogisme profond.


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