Réquisitions fédérales sans précédent d'un PS 94 inquisiteur

Rassemblement. Bartolone rassemble aujourd'hui les élus socialistes de la région en vue de partir en campagne avec un groupe homogène. Son directeur de campagne, le sénateur Carvounas, s'attelle à la tâche et de belle façon. Depuis le début de la semaine il doit compter sur la défection d'une élue, Patricia Richard, à Saint-Maurice... et depuis mardi 19 l'exclusion de 4 élus socialistes à l'Haÿ-les-Roses en la personne de l'ancien maire et conseiller général Pierre Coilbaut et des conseillers J. Geyl, M. Coitoux et C. Ryser. C'est le rassemblement versus Carvounas! J'oubliais qu'accompagnaient la charrette de l'exclusion l'haÿssienne une bonne trentaine de militants déclarés inaptes à être adhérents pour une période provisoire d'une année. Dont je crois savoir M. Mechain, pilier fidèle de Pierre Tabanou, ancien maire et conseiller général! On n'hésite pas à couper les vétérans de l'histoire du socialisme dans cette ville.

Le mal insupportable dont ils sont affligés c'est celui d'une fidélité à une approche sociale et indépendante de la citoyenneté de proximité qui est incompatible avec le dirigisme aveugle, omniprésent, d'une fédération s'appliquant à soutenir les intérêts particuliers d'une petite oligarchie ayant fait main basse sur la gestion politique départementale. Une oligarchie qui érige un mur entre l'intérêt des militants, les plus à même d'appréhender les politiques locales, et un bastion fédéral du conformisme dont la création remonte à une quarantaine d'années avec l'entente tacite de fiefs et de caciques locaux pour maintenir à chaque congrès ce matelas de mandats nécessaires à leur reconduction. Pour cela ils ont développé des stratégies au grès des successions de secrétaires fédéraux qui n'ont eu de cesse que de démonter au fil des échéances électorales les aspirations légitimes des sections. J'en connais un sacré rayon avec mes six années de secrétariat de section à Fontenay où régulièrement nos aspirations, émanation du choix des militants, étaient éradiquées, étrillées par un fédéral vindicatif nous enseignant régulièrement par des remontrances paternalistes que nous n'y comprenions jamais rien à cette politique! Avec le fédéral actuel le mal à pris des proportions inégalées avec une courbe egale à l'accroissement des lourdes pertes électorales égalés à plus de 50% des élus... Pertes sèches de cantons, de municipalités et quand l'une d'elle n'est pas perdue comme en témoigne l'exemple de Fresnes c'est en raison de la seule bêtise de la droite incapable de s'allier! Le maire de Fresnes est plus mal élu du département.
Aujourd'hui ces charrettes marquent l'ultime étapes des dernières départementales et les militants, je dirais les citoyens - car leur choix à été délibérément citoyen avant d'être partisan encarté - sont doctrinairement exclus par une fédération et un parti qui s'éloigne du terrain et de tout le ferment social. Un parti que la Raison sociale à délaissé. Il n'est que temps de dépasser la fureur que déclenche la débauche d'irrégularités statutaires, le flot d'incohérences et d'abandons qui laissent orphelins de nos valeurs socialistes les territoires au profit de populismes qui dénaturent la République. Notre société est déboussolée, exsangue d'une politique austéritaire et notre gauche doit pouvoir trouver un renouveau non pas comme celui extrait du chapeau des promesses de Cambadelis le temps d'un congrès mais celui du dynamisme d'une gauche socialiste et citoyenne dont les cercles de travail et d'influence sont au plus près du terrain. Le Parti Socialiste à élargi le fossé qui le séparé des français. Ne nous laissons pas distraire par les facéties ubuesques et inadaptées aux réalités sociales d'un Carvounas qui bientôt sera balayé par l'histoire et qui demeurera dans sa gestion politique comme la plus funeste péripétie de l'histoire du PS en Val de Marne.