Les bourdons Bombus terrestris et Bombus lucorum

Publié le 23 avril 2008 par Geeko

Le Bourdon terrestre, Bombus terrestris (Linnaeus, 1758), et le Bourdon des saussaies Bombus lucorum (Linnaeus, 1761) sont deux espèces très proches pratiquement impossibles à différencier. Ce sont des bourdons de grande taille apparaissant très tôt (dès le mois de mars). Ils se caractérisent par une coloration noire, avec deux bandes oranges (la première à l'avant du thorax et la seconde à l'avant de l'abdomen), ainsi qu'une une bande blanche à l'apex de l'abdomen. Les deux premières photos présentées sur cette page montrent des ouvrières récoltant le pollen sur les chatons d'un Saule marsault mâle. Leur taille varie considérablement (11 à 17 mm) ; en général les premiers oeufs pondus tôt en début de saison par la reine de la colonie produisent des ouvrières de petite taille.

Les colonies de bourdons terrestres sont annuelles. Seules les jeunes reines, c'est-à-dire les femelles sexuées fécondées par les mâles en été, survivent pendant l'hiver et quittent le nid au printemps pour fonder de nouvelles colonies. Contrairement aux ouvrières, les reines des deux espèces peuvent facilement être différenciées. Chez Bombus terrestris, les reines sont noires et oranges (thorax noir, une bande orange à l'avant et une à l'apex de l'abdomen). Chez Bombus lucorum, les reines présentent une bande jaune orangée à l'avant du thorax, une seconde à l'avant de l'abdomen, et une bande blanche à l'apex de l'abdomen, comme les ouvrières. Les deux photos présentées en fin d'article sur cette page montrent une reine Bombus lucorum photographiée sur un Saule blanc au début du printemps.

Ces deux espèces de bourdons forment des colonies au sol, sous terre, souvent dans d'anciens terriers de rongeurs. Les nids de Bombus terrestris se trouvent en général plus profondément enfouis que ceux de Bombus lucorum. Ces colonies sont assez grandes et peuvent rassembler plusieurs centaines d'individus. La langue de ces espèces est plutôt courte pour des bourdons, et ils ont l'habitude de percer un trou sur le côté de la corolle des fleurs trop profondes pour eux afin d'accéder au nectar.

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