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Garrel, Brizé, Desplechin : les grands réalisateurs français de Cannes dégainent vite...

Par Filou49 @blog_bazart
20 mai 2015

Malheureusement  pour ceux comme moi qui suivent le festival à distance avec une vraie pointe d'envie :cette année, on n'a pas énormément de films du Festival de Cannes qui sortent en même temps dans les salles, surtout par rapport aux 4 films présentés l'an passé :  il va falloir atttendre un peu avant de se faire une idée plus fiable que les commentaires glanés ici ou là dans les médias. 

Heureusement entre hier et mercredi prochain, 3 films français, dont un seul en compétition officielle va se retrouver à l'affiche en même temps dans les salles françaises, et c'est forcément de ceux là que j'ai envie de parler en ce dernier mercredi de Festival de Cannes.

1. La loi du marché, sortie depuis hier, le 19 mai

loi du marché

Le pitch :

 À 51 ans, après 20 mois de chômage, Thierry commence un nouveau travail qui le met bientôt face à un dilemme moral.
Pour garder son emploi, peut-il tout accepter ?

Pourquoi il faut y aller :

- parce que j'apprécie énormément l'étendue de la filmographie de Stéphane Brizé depuis son premier film Le Bleu des villes" en 1998.  puis évidemment "Je ne suis pas là pour être aimé", ou "Mademoiselle Chambon", en 2009, sans oublier le très beau "Quelques heures de printemps" et que je suis ravi de sa première apparition en compétition officielle;
- parce que ce film comme les autres de Stéphane Brizé, dans son cinéma, s'attache au quotidien des petites gens, à l'infime, un film sur les humiliés et les offensés.;- parce qu'entouré de comédiens pratiquement tous non professionnels, Vincent Lindon y offre visiblement une performance éblouissante qui pourrait lui valoir le prix d'interprétation dimanche prochain.

Bande-annonce La Loi du Marché

2. Trois Souvenirs de ma jeunesse, sortie ce 20 mai

Garrel, Brizé, Desplechin : les grands réalisateurs français de Cannes dégainent vite...

Le pitch :

Paul Dédalus va quitter le Tadjikistan. Il se souvient…De son enfance à Roubaix… Des crises de folie de sa mère… Du lien qui l’unissait à son frère Ivan, enfant pieux et violent… Il se souvient… De ses seize ans… De son père, veuf inconsolable… De ce voyage en URSS où une mission clandestine l’avait conduit à offrir sa propre identité à un jeune homme russe…  Il se souvient de ses dix-neuf ans, de sa sœur Delphine, de son cousin Bob, des soirées d’alors avec Pénélope, Mehdi et Kovalki, l’ami qui devait le trahir… De ses études à Paris, de sa rencontre avec le docteur Behanzin, de sa vocation naissante pour l’anthropologie…

 Et surtout, Paul se souvient d’Esther. Elle fut le cœur de sa vie.Doucement, « un cœur fanatique ».

Pourquoi je veux y aller :

Parce que sa présentation à la Quinzaine des Réalisateurs vendredi dernier fut un triomphe absolu  surtout de la part de la presse écrite qui ne comprend pas pourquoi le film n'a pas été présenté en sélection officielle ;
 - pour la bonne idée du prequel, rare dans le cinéma d'auteur français, Le film explorant l'univers de Comment je me suis disputé…(ma vie sexuelle) sorti en 1996 et la jeunesse du héros Paul Dédalus. P

- parce ce que le film est à la fois une très  belle histoire d'initiation amoureuse et des souvenirs des folles  années d'étudiant, peut-être les plus belles de notre vie, pour une oeuvre qu'on imagine à la fois légère et profonde comme le cinéaste de Rois et Reine sait si bien le faire, 

3 souvenirs de ma jeunesse - bande annonce - VF - (2015)

3. L'ombre des femmes, sortie le 27 mai

ombre femmes

 Le pitch :
Pierre et Manon sont pauvres. Ils font des documentaires avec rien et ils vivent en faisant des petits boulots.
Pierre rencontre une jeune stagiaire, Elisabeth, et elle devient sa maîtresse. Mais Pierre ne veut pas quitter Manon pour Elisabeth, il veut garder les deux.Un jour Elisabeth, la jeune maîtresse de Pierre, découvre que Manon, la femme de Pierre, a un amant. Et elle le dit à Pierre…
Pierre se retourne vers Manon parce que c’est elle qu’il aimait. Et comme il se sent trahi, il implore Manon et délaisse Elisabeth.
Manon, elle, rompt tout de suite avec son amant. On peut supposer que c’est parce qu’elle aime Pierre.

Pourquoi je veux y aller :

- parce que comme pour le Despleshin, le film a été présenté à Cannes 2015, en ouverture de la Quinzaine des Réalisateurs et si le succès fut moins énorme que pour le précédent film présenté, il a  reçu néanmoins un bel accueil critique.

- car si Le motif du sentiment amoureux est un thème récurrent dans l'oeuvre du réalisateur revélé par la nouvelle vague,  cette ombre des femmes est une nouvelle fois l'occasion pour le cinéaste d'explorer la complexité du triangle amoureux

- pour le retour en grande forme de Clotilde Coureau, oublié les frasques de princesse, qui visiblement offre une déchirante et bouleversante prestation en femme trompée prête à certains sacrifices par amour..

"L'Ombre des femmes" de Philippe Garrel - Bande-annonce - ARTE


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