« J'aime bien votre image des poussins perdus, et nous en avons une pleine basse-cour, j'ai l'impression ! Par habitude professionnelle, vous semblez vous le reprocher. Vous avez tort. Laissez l'ordre et la cohérence chronologique. La vraie vie est foutraque, ce n'est pas à vous que je vais l'apprendre. Continuez de me raconter ce qui vous passe par la tête, j'adore ça ! »
Quelle lecture lumineuse ! De suite, elle vous transporte dans un tourbillon de lettres, ponctuées de charme et d'humour, toutes plus savoureuses les unes que les autres, si bien qu'on ne s'arrête plus, une fois ouvert ce livre, on ne le referme plus avant la dernière page.
J'ai adoré cette rencontre entre un romancier à succès en manque d'inspiration et une jeune femme “grande, brune et grosse” qui souhaite partager avec lui ses secrets, sa folie, sa tendresse. C'est magique ! On se laisse emporter par le flot des mots qui coulent depuis la Drôme jusqu'à la Sarthe, et vice versa, mais le résultat est là : on sourit énormément et on suit le fil de cette amitié exceptionnelle, en l'enviant secrètement.
Anne-Laure Bondoux et Jean-Claude Mourlevat ont accompli un petit miracle avec ce roman simple, généreux, attachant et merveilleux. Ce sont 280 pages de rires et de larmes. 280 pages d'une histoire où s'emmêlent la famille, les amis, les rencontres amoureuses, la trahison et les cœurs brisés, la perte des illusions et le chagrin incommensurable. L'euphorie du début fera peu à peu place à une note plus grave, sans plomber l'ambiance générale, laquelle finira par retrouver ses flonflons et ses confettis avec la même insouciance. C'est juste fabuleux et entraînant !
♪♫ Ce livre va vous donner envie de chanter, d'écrire des mails à vos amis, de boire du schnaps et des tisanes, de faire le ménage dans votre vie, de croire aux fantômes, de courir après des poussins perdus, de pédaler en bord de mer ou de creuser une piscine. Ce livre va vous donner envie d'aimer. Et de danser, aussi ! ♫♪
Fleuve Noir ♦ mars 2015