Comme la luciole qui s’allume et s’éteint, s’allume et s’éteint — nous pouvons par instants suivre son chemin
dans la nuit parmi les oliviers.
Durant ces mois obscurs, ma vie est restée affalée et inerte
Alors que mon corps s’en allait droit vers toi. La nuit, le ciel hurlait.
En cachette, nous tirions le lait du cosmos,
pour survivre.
*
Throughout the dismal months my life sparkled alive only when I made
love with you.
As the firefly ignites and fades out, ignites and fades out — in glimpses we
can trace its flight
in the dark among the olive trees
Throughout the dismal months the soul lay shrunken, lifeless,
but the body went straight to you.
The night sky bellowed.
Stealthily we milked the cosmos and survived.
***
Tomas Tranströmer (né en 1931 à Stockholm) – La place sauvage (Det vilda torget, 1983) – Traduit du suédois par Jacques Outin – « Fire-Jottings » translated by Robin Fulton