#Solvay #LaRochelle
Le chimiste Solvay est en lice dans la catégorie "éfficacité énergétique" pour son initiative de coopération pour investir dans une nouvelle chaudière. À La Rochelle (Charente-Maritime), les marins se repéraient avec la fumée noire qui sortait de la cheminée de l’usine de traitement des terres rares de Solvay. En auditant son site, le chimiste a constaté que l’approvisionnement en vapeur avec de vieilles chaudières en fioul n’était pas rentable et, surtout, bien trop polluant. " Nous avons observé que nous pouvions les remplacer par une turbine à gaz, bénéficier d’un contrat de rachat d’électricité avec EDF et ajouter une chaudière à post-combustion alimentée au gaz naturel, explique Alexis Manuel, chargé du financement de projets chez Solvay Energy Services. Mais nous voulions réaliser un projet rentable." Solvay a donc planché sur un financement innovant. Il a convaincu des tiers, la filiale CDC Climat de la Caisse des dépôts et consignations et le groupe industriel japonais Marubeni, d’investir à parts égales à ses côtés dans ce système, mis en place fin 2013. La nouvelle chaudière et les actifs existants appartiennent à leur société commune, qui dispose d’un contrat de production de vapeur et d’électricité avec le site. Ce dernier conserve l’opération et la maintenance des actifs. Il bénéficiera d’une partie des gains dégagés par le projet, tout en gardant des capacités de financement pour d’autres investissements liés à son cœur de métier. Résultat : la facture énergétique de l’usine a diminué de près de 20 %, tandis que les émissions de CO2 ont été réduites de 25 % (soit 6 600 tonnes par an en moins) et les rejets de métaux lourds de 90 %.G.F.
Par Gaëlle Fleitour - Publié le 19 mai 2015
http://www.usinenouvelle.com/article/des-tiers-financeurs-pour-la-chaudiere-de-solvay.N330332