On croyait avoir tout dit, tout vu, tout entendu à l’adresse de l’excellent LP Surlendemains Acides (lire) d’Automelodi paru en 2013 sur Electric Voice Records et en regard duquel Xavier Paradis traverse une seconde fois l’Atlantique afin de le figurer scéniquement aussi bien demain à Rennes (concours) que jeudi à Paris (concours). On se souvient d’ailleurs avec un malin plaisir cette belle mixtape que l’éphèbe nous avait envoyé de Berlin en plein milieu de son ultime périple européen. Avec une certaine mélancolie on pensait la page définitivement tournée. Et bien non, un album à la richesse sémantique si prolixe mérite bien mieux que l’éternel oubli de l’age numérique et la mise à l’écran de l’initial single Digresse (lire) réalisée d’une main de maître par Kaspar’89 – déjà auteur de la formidable Balade aux USA de Marie Davidson (lire) – ravive nos pupilles avec une candeur abasourdie, et ce, selon les codes des délirants vidéo-clips chers à nos années quatre-vingt, que l’on s’échangeait en VHS, et qui prenaient place au sein de minutieux décors réalisés en carton-patte. Avec ici, la beauté de l’image et la précision de la mise en scène en plus.
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