Bonjour,
voici une nouvelle chronique pour le Livre de Poche. Dans la sélection du mois de mai, j'ai choisi Les Dieux sont vaches de Gwendoline Hamon, d'abord publié chez JC Lattès. Ce nom vous dit peut être quelque chose et pour cause, l'auteur est aussi et avant tout une comédienne française et la petite fille de Jean Anouilh.
Zélie, sa jeune soeur Julia et sa mère Caroline formaient les trois petits chats. Mais ça, c'était avant. Ce trio atypique en a vécu des choses, selon l'humeur et les croyances folles de Caroline. La jeune femme a élevé ses deux filles entre l'Afrique, Paris, le Sud, les amants, les rêves, l'amour vache et la paranoïa. Ah Caroline, quelle femme ! Des amis en pagaille, des secrets et des superstitions sans fin et puis du jour au lendemain, la maladie. Voir sa mère dépérir à cette vitesse, à même pas soixante ans, fut un cauchemar pour Zélie et Julia. L'aînée des soeurs Zélie (allias Gwendoline), raconte avec force et honnêteté ces derniers mois de la vie de Caroline.
Le résumé de l'éditeur :
Caroline croyait aux énergies, aux forces divines et souterraines, aux médiums étranges. Mariée très jeune, elle a eu des enfants, des amants, des rêves... Elle suspendait un pendule au-dessus de la tête de ses futurs gendres et imaginait des prénoms d'Indiens pour ses petits-enfants. Elle était singulière, merveilleuse et quelquefois cruelle.Quand Zélie apprend que sa mère n'a plus que deux mois à vivre, son monde s'écroule. Voici, au soir de son existence, le destin d'une femme fantasque et attachante, enfantine et perdue, déroulé par sa fille, ce petit ogre de vie qui va tenter avec son humour vibrant de lui faire oublier que, parfois, les dieux sont vaches.
Ce premier roman, sans aucun doute autobiographique, est très émouvant. Le récit autour de la relation mère/fille, sujet universel, nous amène à se remettre en question, à avoir du recul sur notre propre relation. J'ai beaucoup apprécié cette lecture et la conseille sans hésitation. L'écriture est fluide et agréable, les sentiments véritables et l'histoire, loin d'être gaie, ne tombe pas dans le larmoyant ou le pathétique. Je remercie donc une nouvelle fois le Livre de Poche pour cette découverte.