Bates Motel // Saison 3. Episode 10. Unconscious.
SEASON FINALE
A l’issue de ce dernier épisode de la saison 3 de Bates Motel, on revient à la fin du premier épisode de la saison 1. A l’issue de cette dernière, Norma et Norman jetaient un corps dans la White Pine Bay. Vous vous souvenez probablement de cette scène. Cette semaine avec le dernier épisode de la saison 3, c’est Norman (avec Norma dans sa tête) qu’il jette le corps de la pauvre Bradley Martin dans la White Pine Bay. Le fait que l’on revienne à cette même « bay » permet de rappeler la fin du premier épisode de la série et je trouve que c’est une excellente idée car l’on tourne ici une page du chapitre de Norman. Ce dernier est devenu encore plus cinglé qu’il n’a pu l’être à certains moments de la saison. Sa façon de se métamorphoser en sa propre mère est quelque chose qui me plaît énormément et qui change aussi en partie la dynamique de la série. Si je m’attendais à ce que Norman tue sa mère dans cet épisode, ce n’est finalement pas du tout le cas. En effet, Bates Motel préfère encore garder Vera Farmiga vivante et pas seulement en tant qu’alter-ego de Norman car ce serait difficile de raconter d’autres intrigues. Norman va t-il aller dans un hôpital psychiatrique ? C’est en tout cas ce que semble vouloir faire sa propre mère, l’interner, ce qu’elle aurait dû faire il y a des années de ça.
Là aussi Bates Motel tente à nouveau de proposer des perspectives pour la suite de la série et la saison 4 (que A&E n’a pas encore commandé à l’heure où j’écris ces lignes) va probablement changer la direction complète de Bates Motel car maintenant que Norman est le Norman de Psychose, je pense qu’il n’y a pas beaucoup de temps à attendre. Bradley est revenue certes mais pas forcément pour une mauvaise chose car elle parvient justement à donner envie à Norman de prendre ses responsabilités et son baluchon afin de partir vers de nouveaux horizons, tenter de vivre une vie d’amoureux transit. Sauf que Norman n’a pas vraiment conscience du fait que sa mère est en lui. C’est assez intelligent que de mettre la série dans cette position où Norman est maintenant devenu celui que tout le monde pouvait faire évoluer. Par ailleurs, ce que j’apprécie avec cette saison de Bates Motel c’est qu’elle ait tenté de donner son indépendance à Norman. Ce dernier avait une relation très complice avec sa mère l’an dernier et je trouve donc assez intelligent d’avoir voulu le sortir de ce cadre là. Car l’épisode fonctionne très bien dans ce sens là. Il y a eu aussi cette année la prise de conscience de Norman, conséquence de ce qui s’est passé à la fin de la saison précédente et cela n’a fait qu’accélérer le processus de transformation.
De ce point de vue là, Bates Motel parvient donc à tenter d’offrir à son héros une transition efficace, intelligente mais surtout rapide. On se rend compte à quel point la saison 2 n’était qu’une façon de bâtir ce que la série a pu faire cette année avec Norman. La relation avec Bradley n’a donc pas de grand intérêt et elle a égaré un peu la série. Sauf que ce qu’il y a d’intéressant c’est le fait qu’elle meurt des mains de Norman avec une violence assez inouïe. Romero de son côté n’a pas grand chose à nous raconter et c’est bien normal. Après tout ce n’est pas l’un des héros de la série et je ne pense pas que ce personnage est fait pour durer des années (sauf peut-être si Norman, lorsqu’il aura tué sa mère, va devoir faire face à Romero et l’enquête de ce dernier afin de retrouver Norma). Peu importe, mais c’est une série qui aime bien créer des moments intimistes aussi alors les scènes entre Norman et sa mère, celle avec Dylan, ou encore celle avec Romero (dont l’arc narratif autour de Bob Paris a toujours eu énormément de mal à décoller), etc. tout cela permet bien souvent de développer aussi la personnalité de chacun des personnages et de nous donner l’impression que Bates Motel n’est pas une série vide et vaine. Au contraire.
Note : 8/10. En bref, belle fin de saison pour Bates Motel.