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"Maintenant que les cas d’Ebola diminuent et que les écoles ont rouvert leurs portes, le gouvernement doit réviser les dispositions relatives à l’état d’urgence et ne maintenir en vigueur que celles qui sont strictement nécessaires pour lutter contre l’épidémie d’Ebola. Les droits à la liberté d’expression et de réunion pacifique ne doivent pas être entravés de manière inutile et disproportionnée", a déclaré Sabrina Mahtani, chercheuse sur l’Afrique de l’Ouest à Amnesty International.
À l’occasion de la Fête de l’Indépendance du pays, le 27 avril, 15 membres du principal parti de l’opposition, le Parti du peuple de Sierra Leone (SLPP), et un haut responsable de la Commission des droits humains de Sierra Leone, ont été arrêtés à Kenema, dans la province de l'Est. Ils comparaissent actuellement devant les tribunaux. La police aurait ce jour-là recouru à une force excessive, et plusieurs personnes ont été blessées. La marche à l’initiative de l’Association des journalistes de Sierra Leone (SLAJ) à l’occasion de la Fête de l’Indépendance, à Freetown, a été interdite. Huit jours auparavant, 10 personnes ont été arrêtées pour avoir protesté devant l’ambassade des États-Unis, tandis qu’en mars, un rassemblement de l’Ordre des avocats de Sierra Leone était dispersé. En revanche, les rassemblements et les événements organisés par le parti au pouvoir sont autorisés.
Amnesty International exhorte le gouvernement de la Sierra Leone à réviser la législation d’exception et à garantir que chacun puisse exercer son droit à la liberté d’expression et de réunion, conformément au droit international et régional relatif aux droits humains. Elle demande également qu’une enquête indépendante et impartiale soit menée sur les allégations de recours excessif à la force par la police à Kenema, lors de la Fête de l’Indépendance.