Stalker // Saison 1. Episode 19. Love Hurts.
CBS a décidé d’annuler Stalker après une saison et 20 épisodes. Si je trouve que c’est une erreur (surtout par rapport à CSI : Cyber qui n’a probablement été renouvelée qu’à cause du fait qu’elle fait partie d’une franchise à succès à l’international). Mais peu importe, je vais savourer le peu d’épisodes qui nous reste encore à découvrir puisque « Love Hurts » est déjà l’avant dernier épisode de la saison. C’était un épisode parfaitement bon et pas seulement par rapport à son introduction Kevin Williamson-esque. C’est aussi un épisode qui parvient à nous rappeler à quel point Stalker n’est pas une série policière comme les autres. Elle fait tout un tas de choses dans le sens contraire des autres séries policières. Notamment dans sa façon de développer les personnages et son univers. Cet épisode nous prépare au dernier épisode de la saison (et donc de la série) avec un entrain certain. On ne veut pas nous ennuyer et c’est une excellente nouvelle. De plus, le cas de la semaine m’a rappelé énormément Scream, la franchise cinématographique de Kevin Williamson (qui va connaître cet été une adaptation télévisée pour MTV, mais sans Kevin Williamson et sans le costume original que tout le monde connaît).
Mais pour en revenir à Stalker, cet épisode rappel à quel point Scream a influencé une grande partie du travail de l’acteur. Le stalker de la semaine est en fait un tueur ce qui fait aussi de cette affaire une affaire complètement différente de celles que l’on a pu voir auparavant. J’aime bien la façon dont la série parvient à se réinventer à chaque nouvel épisode. Dès la scène d’ouverture on comprendre que le tueur ne va pas s’arrêter à une seule personne et c’est aussi l’avantage de cet épisode, de ne pas vouloir nous créer une intrigue à sens unique avec une mécanique rébarbative. Les séries policières deviennent toutes rapidement prévisibles car la mécanique reste la même sauf que Stalker a réussi à déjouer ce genre de plans avec des cas de la semaine complètement différentes à chaque fois. La dynamique était alors complètement différente, sans compter que des fils rouges autour des personnages sont venus apporter beaucoup plus à chacun des personnages. Le fait que la série donne encore une fois l’occasion à Jack et Beth d’évoluer à leur façon me plaît. Leur relation va prendre dans cet épisode une toute nouvelle dimension. Je ne m’attendais pas du tout à ça mais je crois que Stalker a cédé à la demande des fans.
Car oui, moi aussi j’ai envie de voir Beth et Jack ensemble. Ce qui est assez drôle d’ailleurs c’est que Kevin Williamson, au fil des années, a du pouvoir développer une vraie stratégie avec ses séries afin de séduire plus facilement des fan-bases et Stalker fait partie des séries à potentielle fan-base. Kevin Williamson pense donc à l’impact que sa série pourrait avoir et le tout fonctionne plutôt bien. Surtout dans cette série où il a su faire évoluer l’univers de façon intelligente sans tomber dans le grand-guignolesque qu’a pu être par exemple The Following dès le milieu de sa première saison. Là, Stalker a réussi à tenir 20 épisodes (enfin, je n’ai pas encore vu le dernier épisode mais il sent déjà très bon par rapport aux diverses perspectives lancées par la série). Ce que j’ai peut-être un peu de mal à comprendre c’est où est-ce que la série peut encore aller si jamais elle avait été renouvelée (elle a eu le désavantage de ne pas être une production maison je suppose pour CBS, rapportant donc moins d’argent que la vente à l’international de CSI : Cyber ou d’autres séries s’appuyant sur des franchises connues).
Note : 8/10. En bref, probablement l’un des meilleurs épisodes de Stalker.