Dés que j'ai lu ce livre, j'ai eu l'envie d'en parler parce que chaque page a été un vrai révélateur face à mon désamour culinaire.
Je l'ai découvert en novembre 2014, chez ma nutritionniste, en feuilletant un magazine féminin dans lequel un article lui était consacré.
J'avais écrit autre chose, un pavé mais en tant que lectrice, je déteste lire les gros blocs de texte qui me donnent juste envie de quitter rapidement le blog.
J'ai donc décidé de faire des listes non pas de mes envies mais de cette méthode, de mes avis et de moi.
Allez hop, c'est parti !
Mon miroir et moi, hier et aujourd'hui
* Aujourd'hui, 38 ans, 1m70, 80kg, taille 44.
* A l'âge de 16 ans, je faisais 1m66 pour 79 kg (dixit mon carnet de santé).
* Adolescente, je suis devenue boulimique pour combler le manque affectif de ma famille.
* J'ai été élevée par ma mère aux raviolis en boîte et aux pommes noisettes surgelées sans oublier les Snickers® et autres Mars® et par mes grand-parents à la garbure, au foie gras, au confit de canard, aux frites et au poulet du dimanche, aux graisserons ou pâté maison sur une bonne tranche de pain pour le goûter, aux haricots verts badigeonnaient de jus (gras) de poulet et j'en passe.
* Personne ne m'a appris la faim, l'équilibre, la satiété, le bien mangé.
* Je n'ai jamais eu de problèmes relationnels au cours de mes études, au collège on m'appelait " nounours " plus un banal souvenir qu'un moment pénible qui ne m'a jamais suivi au lycée, pas de problèmes avec les mecs, pas de moqueries, de méchancetés.
* J'ai commencé à arrêter de vomir quand je me suis mise en couple mais plus après la naissance de mon fils en 2000, ça c'est fait tout seul.
* Personne n'a rien su ou n'a pas voulu voir, c'était juste des " elle a trop mangé ", c'est ce que je disais de toute façon.
J'ai tout dévoilé à ma mère l'année de mes 34 ans quand j'étais en plein dans mes séances psy, après tout c'était ma maladie et j'étais fière du combat déjà mené sans personne. Le père de mes enfants n'a jamais su.
* Je mangeais debout à l'arrache, me poser à table me faisait peur, m'incommodait, je ne me nourrissais que de ce que j'avais envie et n'importe quand, je gérais mes émotions avec la bouffe.
* J e n'ai jamais eu l'idée de faire ne serait ce qu'un régime, je n'en ai fait qu'un dans ma vie c'était en 2003-2004, Weight Watchers. Je ne sais plus vraiment pourquoi je l'ai fait, je pense que c'était plus lié à mon envie de manger " normalement " plus que de maigrir.
* Je suis devenue accro au sport à cette période, j'allais 4-5 fois par semaine en salle. En 2011, je faisais 65kg, poids que je n'avais jamais fait de ma vie, j'ai toujours tourné autour des 80-90 kg.
* Suite à mon arrêt de la clope fin 2011, j'ai pris 5 kg et depuis octobre 2012, j'ai pris 10 kilos pour diverses raisons. Mon poids stagne depuis septembre 2014.
* Je suis addict au sucre, une vraie toxico.
* J'aime mettre des robes courtes, des décolletés, prendre soin de moi, je me mets en maillot deux pièces à la plage, je faisais du seins nus à une époque (quand mes seins en valaient le coup !), je ne râle pas après mes vergetures ni ma cellulite et encore moins mes varices et mes cheveux blancs, je me plais en lingerie, je n'aurais pas supporté avoir une culotte de cheval par chance, je n'en ai point. Je ne supporte pas mon ventre et mes cuisses.
Ce que m'a appris ce livre
* Ce n'est pas une méthode minceur mais bien un livre sur le bon sens.
* Il nous ouvre les portes face à notre faim et à notre rassasiement.
* Il nous déculpabilise de toutes ces choses que l'on a pu lire ou que l'on a pu penser face à la minceur.
* Il nous aide à trouver des méthodes mais pas n'importe lesquelles, NOS méthodes fassent à ce dont nous avons besoin ou envie à un moment donné.
* C'est en sorte un guide avec pleins d'exercices.
* Il se lit facilement et rapidement même si j'ai dû m'y reprendre à plusieurs fois pour comprendre certaines pages, la fatigue sûrement.
* Pour moi, c'est le seul investissement financier que l'on doit faire pour commencer à être en accord avec son corps et ses émotions, psychologue en plus, si besoin.
Tous droits réservés © Lucie BabayanMoi après lecture du livre, depuis novembre 2014
* J'avais repris quelques séances chez ma psy pour me libérer de ce poids (des mots et des maux), pour dire " je veux passer à autre chose face à la nourriture ".
J'ai stoppé les séances et je me sens depuis dans un lâcher-prise que je n'explique pas.
* Plus jamais je ne pourrais revenir en arrière, plus jamais je ne pourrais me faire vomir, ni me goinfrer comme j'ai pu le faire.
* Je ne me précipite pas sur la nourriture à chaque arrivée de mes émotions, je laisse passer même si c'est désagréable, j'encaisse et ça va mieux.
* Je n'ai faim que vers 11h-12h, je me suis rendue compte que je n'étais pas une grosse mangeuse en définitive. 2 repas par jour me suffisent largement.
* J'ai décidé de ne pas prendre de petit déjeuner, de ne pas me forcer mais si je vois que vers 17h-18h, la machine commence à se mettre en place au moment de la préparation du repas, je m'accorde alors une mini collation pour tenir ma faim.
* Si, je craque à 17h, bien comme il faut, je ne me pose pas à table pour manger alors que je suis encore " pleine ", je préfère dire aux enfants " je ne mange pas mais je reste avec vous à table ".
* Je m'attable (enfin) sans angoisse, sans peur, ce n'est plus une perte de temps.
* Je m'accorde mon sucre en fin de repas, je lui garde une petite place (un dessert lacté ou une compote) c'est vraiment un besoin, le temps fera ma désintoxication.
* Je n'achète plus de gâteaux ou chocolat à l'avance. La quantité, je ne gère pas encore c'est tout ou rien, je ne sais pas m'arrêter à 2 ou 3. Je vais m'en acheter si j'ai besoin, je mange toute la plaque ou le paquet mais les fréquences ont vraiment réduites, c'est 2-3 fois par semaine et je ne culpabilise pas.
* J'ai décidé de continuer à voir ma nutritionniste qui par miracle à le même discours que Zermati, une vraie chance pour moi.
* Je commence enfin à aimer mon corps, à aimer mes rondeurs mais surtout à voir comment je suis physiquement et à me rendre compte que je ne veux pas être mince, je veux me sentir bien.
* J'ai décidé de reprendre le sport pour réapprendre à combattre l'effort ( je suis vite essoufflée en montant des marches) et pour affiner mes rondeurs, qu'elles soient plus harmonieuses.
* Je me suis fait tatouée mon combat pour ne pas oublier et ne plus revenir en arrière.
En conclusion
J'ai lu ce livre assez rapidement, je dirais que quand on s'y met vraiment en une semaine la boucle est bouclée.
Pas mal de méthodes sur plusieurs jours ou semaines ce qui aide à débloquer beaucoup de choses en nous.
Cependant ces exercices peuvent s'avérer très compliqués ou difficiles à mener à son terme mais tout au long des pages le docteur Zermati a un discours encourageant et rassurant, il est le booster de nos problèmes alimentaires, il désacralise des idées et des comportements que nous avons pu avoir depuis des années, voir des dizaines d'années.
Ca a été pour moi le déclencheur d'une nouvelle vie et envie face à ma boulimie. J'ai presque réussi, la fin est proche même si je la sais loin mais chaque jour est une réussite malgré les bas.
C'est aujourd'hui, le seul livre que je conseillerais avec l'aide d'une nutritionniste voir d'une psychologue si nécessaire.
Pour finir, je savais ce que je faisais en me gavant, en vomissant, je savais ce que je ressentais, j'avais le contrôle, il est temps qu'il soit plus sain pour mes enfants et pour moi, pour leur avenir et le mien.
" COURAGE " à ceux qui me liront et aller visiter ces articles que j'ai découvert récemment : Zermati et moi.