Magazine Culture
Les trois Caennais d’Elecampane font de l’indie rock primitif mais primaire, avec ce qu’il faut de rentre dedans, le turbin coincé entre une batterie lourde et une basse élastique, et ce que l’on a toujours considéré comme étant la base de la base dans un morceau basique de power-quelque chose : des mélodies incurables et un indéniable dilettantisme pour les exécuter selon le bon vieux schéma couplet / refrain / couplet / pont / refrain. En fait depuis la fin des années quatre-vingt dix, la formule s’était quelque peu étiolée, de redites en resucées, incapable pour qui daignait s’en prévaloir d’emporter l’adhésion spontanée d’oreilles en manque de pop raturée de saturations. Le premier EP des mecs d’Elecampane, High Hopes, à paraître le 8 juin prochain via Family Tree records et Aka Publishing est une bonne claque pour qui tendrait la joue sans pudeur, rappelant en toute décontraction, et à la manière dans leur temps des Bordelais de Pull et de leur album I’m the USA, que parfois le meilleur rock US se fait de ce côté de l’Atlantique. Fomenté par trois échappés de Concrete Knives, dont la pierre angulaire Nicolas Delahaye, Elecampane est une putain de bouffée d’oxygène à l’orée de l’été, pour tout nostalgique ventripotent ou pour tout jeune quidam aimant s’envoyer quelques boites de bière au soleil. La preuve par pack de huit avec le clip de l’inaugural Out Of Control dirigé par Renaud Jaillette.
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