- que le stress, le mal dos et la dépression sont tous le mal du siècle, comme le tabac ou l’alcool, certainement, et sans doute la jalousie de son voisin. En France, un homme sur dix et une femme sur cinq sont ou seront sujets à la dépression. Ça fait beaucoup. Autre information réjouissante, près d'un malade sur trois souffrant d'une dépression grave n'est pas correctement soulagé par les traitements médicamenteux disponibles actuellement. Donc nouvelles pistes ? Oui, nouvelle voie. Une équipe de scientifiques de l'école de médecine de Washington a testé avec succès l'utilisation de gaz hilarant ; certains patients traités en ressentaient encore les effets positifs une semaine après. Ce n’est donc même pas un traitement quotidien. Formidable. Entre deux bouffées, il conviendra de tenter le visionnage de one man/woman shows, de quelques comédies cultes, ou le coussin péteur, qui, allons savoir, agissent peut-être eux aussi, comme le gaz hilarant, sur le récepteur au glutamate N-méthyl-D-aspartate, récepteur, dont le seul nom est déjà très très drôle. Attendons toutefois que les études confirment ce que l’une d’elles a démontré. Pour aller vite en besogne, encore faut-il savoir où ça se trouve, avoir un bon GPS et prier d’éviter les bouchons.
- que lorsqu’il n'y a pas assez de sénateurs présents, le quorum n'est pas atteint et aucune loi ne peut être votée. C’est ennuyeux. Surtout si les lois sont intelligentes. Le chef de la majorité peut alors faire voter une motion exigeant la présence de tous. Donc, pour la motion, il n’y a pas besoin de la présence absolue de tous. Si les absents continuent de refuser de devenir des présents, ils sont mis en état d'arrestation et emmenés de force. Ça ne se passe pas chez nous, on le saurait. Ça pourrait ressembler à un système d’un joli état totalitaire de la planète, et on ne donnera pas d’exemples, faute de place ici. Il s’agit en fait du Congrès américain. Pourtant, on entend rarement parler de ces réfractaires conduits de force à leur poste. Soit, ils sont consciencieux et assidus, soit ils s’arrangent pour être présents au bon moment, soit ils votent peu de lois. Evidemment, on serait tenté de dire que si telle exigence existait pour nos députés, les bancs de l’Assemblée pourraient sembler moins vides certains jours. Pour aller vite en besogne, encore faut-il savoir où ça se trouve, avoir un bon GPS et prier d’éviter les bouchons.
- qu’il y a des molécules d'anthocyanines dans le chou rouge. Je me doute que vous le saviez, mais parfois j’écris aussi ici pour m’auto-informer. Ces molécules ont une propriété pratique, elles peuvent servir d’indicateurs de pH. Il suffit donc de faire entrer en contact un liquide avec le jus du légume, regarder sa couleur changer, et ainsi, on connaît le caractère acido-basique dudit liquide. Est-ce important pour une bière qu’on voudrait déguster ou un soda qu’on voudrait avaler ? Chacun voit noon at his door. Mais pour son pipi, ça peut être pratique. Il suffira de verser un peu de jus de chou rouge au fond de la cuvette. Ne pas oublier qu’on l’a fait quand on se relèvera. Sinon, gare aux frayeurs. On peut aussi, si on le souhaite, tester ainsi son eau de piscine, les eaux de pluie, et pourquoi pas l’eau du robinet avant de la verser dans le pastis. Et donc, pour mémoire, la règle est de boire plutôt acide, entre 6,5 et 7, toutefois sans excès d'acidité et en tout cas de ne pas boire longtemps trop basique. Donc, allons acheter du chou rouge. Et oui, oups, j’allais oublier, jaune 13-14, vert 9-12, vert-bleu 8-10, bleu 7-8, et rouge 0-3. Pour aller vite en besogne, encore faut-il savoir où ça se trouve, avoir un bon GPS et prier d’éviter les bouchons.
Magazine Humeur
lundi 18 mai 2015