House of Lies // Saison 4. Episodes 7 et 8. The Next Olive Branch Goes Straight Up Your A... / He Didn't Mean That, Natalie Portman.
La relation entre Jeannie et Marty semble être quelque chose de bien plus important que l’on ne pourrait le penser et finalement dès que House of Lies tente de se concentrer dessus, on a l’impression que c’est tout l’inverse, qu’elle fuit ses obligations. Cet épisode n’a eu de cesse d’aller et venir avec cette histoire entre les deux personnages, surtout quand on voit à quel point Jeannie, qui devrait être au centre de la série, est plus ou moins mise de côté. Le but est bien évidemment de la faire sortir d’un coup sans que l’on ne s’en aperçoive sauf que l’effet ne fonctionne pas aussi bien que prévu. La dynamique personnage de House of Lies est quelque chose sur quoi la série devrait à mon humble avis travailler. Elle tente des choses, c’est indéniable, elle cherche même à creuser certains aspects des personnages à la fois d’un point de vue professionnel mais aussi d’un point de vue personnel sauf que la façon dont ils travaillent par exemple est assez mal fichue. Ce n’est pas suffisamment impressionnant ou passionnant. Prenons l’exemple de ce paiement qui n’a pas été encaissé. C’est quelque chose qui aurait probablement pu délivrer un solide épisode mais la série préfère se concentrer sur d’autres choses et donner de l’importance aux diverses romances.
Sans parler de Clyde et la visite de son père. Tiens, ces deux là auraient pu être des personnages réellement intéressants si seulement House of Lies avait réussi à en faire quelque chose. Car il n’y a rien avec ces personnages qui me donne vraiment envie d’aller plus loin. J’ai comme l’impression que les scénaristes ont tout fait dans le mauvais sens. Clyde n’est pas le pire personnage de House of Lies mais la relation qu’il entretien avec son père semble être calquée sur tout ce que l’on a déjà vu ailleurs dans la série. Ne serait-ce que pour leur première scène et ensuite tout ce qui s’en suit. Pourquoi tous les personnages que l’on introduit dans House of Lies doivent être aussi cabossés, par la vie ou par le scénario. En l’occurrence ici c’est par la vie. Je veux bien que cela ne soit pas si bête que ça de se créer des opportunités en or mais non, ce n’est pas suffisant. Cette année, House of Lies a donné énormément d’importance à la relation entre Marty et son fils Roscoe. Il est vrai que ce dernier a été complètement oublié des trois premières saisons (ou presque). Ce qui est assez bête et maintenant qu’il fait sa crise d’adolescente, House of Lies semble se souvenir qu’elle a un personnage en stock.
Si seulement les scénaristes avait réussi à faire quelque chose de ce personnage. Roscoe accumule les poncifs de l’adolescent lourd dont une série ne sait pas quoi faire. Ce n’est pas nouveau les histoires de boulets, on a déjà vu ça avec Dana dans Homeland (j’aime bien cet exemple que l’on peut ressortir à toutes les sauces car finalement c’est assez caractéristique de ce qui se passe ici). Certes, Roscoe n’est pas aussi insupportable qu’une Dana de Homeland mais presque. Car son histoire manque d’un petit truc, comme si la narration de House of Lies se voulait très automatique, sans creuser quoi que ce soit. Car ils ne creusent pas grand chose dans cette relation. Tout est effleuré dans cette série. Je pourrais même parler de la relation entre Jeannie et Marty. Elle se veut très professionnelle cette année surtout que Marty fricote en ce moment avec Mary McCormack (qui incarne le rôle de Denna Altshuler). Denna et Marty forment un duo presque excessif mais la scène du « Teeth ! Teeth » est presque drôle. Je dis presque car c’est un peu facile et cela donne l’occasion de faire encore une scène de sexe.
Je n’ai rien contre le sexe dans une série sauf que House of Lies l’a tellement instrumentalisé que parfois j’ai l’impression que c’est une nécessité pour eux d’en mettre. Le souci que j’ai avec cette histoire c’est que cela nous éloigne encore une fois des retrouvailles entre Marty et Jeannie. Je ne suis pas contre le fait que House of Lies cherche à s’amuser mais sincèrement, ne serait-il pas temps de sauter le pas ? Après les hauts et les bas de cette relation, cette année était à mon humble avis la bonne pour les mettre ensemble. Sauf qu’il y a le bébé qui est un élément que les scénaristes veulent utiliser pour les séparer judicieusement. Cela ne fonctionne qu’à moitié car l’on perd petit à petit l’alchimie créée l’année dernière et l’on perd aussi un peu de l’impact que cette relation a sur la série. Car habituellement, cela a un grand impact sur la série et ses petites histoires (les séparations, les faces à faces, etc.). Là c’est plus ou moins édulcoré, comme si House of Lies avait voulu nous faire oublier que ces deux là ont pu être ensemble à un moment donné et que le jeu de séduction devait reprendre tout doucement. Finalement, j’aurais apprécié quelque chose de différent et peut-être d’un peu plus amusant, cela aurait été drôle de voir House of Lies retombe dans le côté cartoon-esque qui avait parfois pu faire son succès lors des deux premières saisons.
Mais non, House of Lies est en train de retomber dans ses travers et ces deux épisodes ne semblent pas là pour nous permettre d’y voir un peu plus clair. Dommage, j’aurais vraiment envie de passer un bon moment et cette saison semble être une erreur monumentale. Je suppose que l’on peut déjà parler d’une saison 5 mais j’espère qu’ils vont apprendre des erreurs faites dans cette saison …
Note : 4/10. En bref, malgré de bonnes idées ici et là, les deux épisodes ne délivrent pas suffisamment. Dommage.