Présentation de l’éditeur
Londres, immédiat après-guerre. Ruth Ellis, enjouée, désirable, plaît aux hommes, et sans doute les choisit-elle fort mal. Dans un Londres pluvieux et charbonneux, théâtre de vices cachés au sein une société bien-pensante, d’entraîneuse, Ruth devient prostituée. Un jour, malheureuse, violentée, mais toujours belle, et mère de famille, elle tue son amant à bout portant. Elle est condamnée à la pendaison. Bourreau, fais ton œuvre !… Et si le bourreau avait une âme ? Et s’il répugnait soudain à supprimer une innocente aux boucles blondes ?
Mon avis
Dans ce roman, Didier Decoin nous relate l’histoire de la dernière pendue de Londres, Ruth, grâce à l’alternance de chapitres entre le récit de l’exécuteur à la première personne et le récit de la vie de cette femme qui ne sera que tumultes. Le destin de Ruth est tragique. Femme très belle, elle va vivre une descente aux enfers suite à de mauvaises rencontres. Ayant peu d’argent pour subvenir aux besoins de sa famille, elle va se prostituer pour des clients aisés… Sa vie ne va devenir que souffrances et désillusions jusqu’au geste ultime : le meurtre… Jugée coupable, elle sera pendue.
L’histoire narrée est dure, pesante. Cependant, l’écriture soignée de Didier Decoin permet de traiter l’histoire de Ruth sans aller dans l’outrance. Quant à la vie de son bourreau, elle est passionnante… On découvre un homme avec du cœur qui malgré un métier dur et peu conventionnel fait tout pour que les condamnés souffrent le moins possible et surtout les femmes dont il dépeint son dégoût de les tuer…
Basé sur des faits réels, La pendue de Londres raconte la justice voire même l’injustice et la peine de mort du point de vue du bourreau via les itinéraires croisés de ce dernier et Ruth condamné pour un crime passionnel. Ce roman est passionnant jusqu’à la dernière page.