La belle et délicate Adaline a eu un accident de voiture à 29 ans, accident peu commun qui provoquera chez elle une réaction des plus étranges : son corps arrêtera de vieillir, la laissant aussi fraîche qu’à l’aube de ses 30 ans.
Comment vivre lorsque physiquement on ne vieillit plus ? Face aux yeux des autres, et face à sa famille. Trouver des excuses contre des interrogations sur cette jeunesse éternelle. Et puis, lorsqu’on a eu un enfant avant, accepter que celui-ci grandisse et paraisse plus vieux que nous. Impossible d’expliquer une histoire aussi extraordinaire sans être prise pour une folle ou considérée comme un monstre de foire.
Blake Lively dégage une beauté hors du temps, traversant les époques et les modes comme si elle embrassait chacune d’elles, le sourire aux lèvres, la délicatesse de son jeu et son charisme sont tels une caresse, une douceur, faisant dégager à Adaline à la fois fragilité, sensibilité, caractère. À l’image, Lively est élégante, gracieuse, rayonnante, un vrai plaisir.
Harrison Ford n’a qu’un trop petit rôle, et c’est bien dommage, l’échange entre son personnage et celui d’Adaline est des plus troublants, ajoutant un cachet nostalgique, et débordant sur les regrets. Il y est aussi très sensible, se laissant envahir par les souvenirs, les « si » la vie s’était déroulée autrement.
Adaline n’est pas parfait, le scénario s’octroie plusieurs quelques facilités, où le spectateur se doute de l’enchainement de certaines séquences, perdant en surprise. Il n’en reste pas moins un joli film, que l’on prend plaisir à découvrir et qui aurait peut-être mérité une sortie salles, cela dit, j’espère qu’il rencontrera un succès en e-cinéma.
Sortie en e-cinéma le 22 mai.