Je t'aime, moi non plus. .. Tony (Emmanuelle Bercot) et Georgio (Vincent Cassel) forment un de ces couples que les revues de psychologie qualifieraient d'atypiques. Lui, l'oiseau de nuit, flambeur, séducteur, hâbleur, baratineur... mais tellement charmant. Elle, l'anti-bimbo, l'avocate, posée, fidèle, réaliste ... Comment ces deux là ont-ils pu faire affaire ensemble ? L'amour et ses mystères. Une relation déséquilibrée, aux timings mal réglés. Ils se quittent, se retrouvent, se font du bien et beaucoup de mal.
En rééducation pour remettre d'équerre un genou abîmé, Tony souffre physiquement. Entre deux séances, elle revoit les étapes de cette passion déchue. Le film s'articule sur ce chassé croisé très fluide entre ses deux vies. Avec et sans Giorgio.
Sur ce sujet aux ressorts assez classiques, Maïwenn signe un film très personnel, une fois de plus. Très réussi, pour dire les choses.
Vincent Cassel crève l'écran dans le quatrième film de Maïwenn, déployant toute sa palette dans un rôle de charmeur, bien moins superficiel qu'il n'y paraît. Avec Emmanuelle Bercot, excellente elle-aussi, il forme un couple déséquilibré mais amoureux, dont le divorce n'a pas réussi à neutraliser toute la passion.
( lu dans Culturebox)