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Alfons mucha

Publié le 17 mai 2015 par Aelezig

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Alfons Maria Mucha, né à Ivančice (ville de Moravie qui faisait alors partie de l'Empire d'Autriche, aujourd'hui en République tchèque) le 24 juillet 1860 et mort à Prague le 14 juillet 1939 (à 78 ans), est un affichiste, un illustrateur, un graphiste, un peintre, architecture d'intérieur et décorateur tchèque, fer-de-lance du style Art Nouveau.

Il est le deuxième enfant d'Ondrej Mucha, huissier de justice. Son aptitude au chant lui permet de poursuivre son éducation dans la capitale morave, Brno où il obtient une place dans une chorale de l'église Saint-Pierre. Il dessinait beaucoup. À l'occasion d'un voyage, il rencontre le dernier représentant de la peinture sacrale baroque, le vieux maître Umlauf, dont les fresques l'ont profondément marqué.

En 1875, il revient dans sa ville natale où son père lui trouve un emploi de greffier au tribunal mais, trois ans plus tard, Alfons pose sa candidature pour entrer à l'Académie des Beaux-Arts de Prague. Sa demande est rejetée. Après avoir réalisé quelques travaux décoratifs en Moravie (essentiellement des décors de théâtre), il émigre en 1879 à Vienne afin de travailler pour la plus grande entreprise de décors de théâtre de la ville, Kautsky-Brioschi-Burghardt, tout en étayant sa formation artistique (il est l'élève de Hans Makart). Il complète ses revenus en faisant des portraits.

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Il rencontre le comte Khuen Belasi, plus gros propriétaire de la région, qui lui passe une commande pour la décoration de son château à Emmahof. En 1881 le Ringtheater, le meilleur client de son employeur, brûle dans un incendie où 500 personnes trouvent la mort. Mucha, en sa qualité de plus jeune employé, est congédié. Il revient en Moravie et réalise des décorations et des portraits en indépendant. Mucha travaille alors pour Egon Khuen-Belasi, frère du comte Karl, à la décoration du château de Candegg situé dans les Dolomites. En 1885, parrainé et financé par E. Khuen-Belasi, il commence vraiment ses études d'art à l'Académie de Munich.

Mucha se rend ensuite à Paris en 1887 pour continuer sa formation au sein de l'Académie Julian et de l'Académie Colarossi, tout en produisant une revue, en réalisant des affiches publicitaires et en illustrant des livres, des catalogues ou des calendriers. Puis il cherche du travail fixe comme illustrateur. Il est embauché par la première grande maison d'édition parisienne Armand Colin.

Sarah Bernhardt le sollicite en 1894 pour réaliser l'affiche publicitaire de Gismonda, la pièce qu'elle doit jouer au Théâtre de la Renaissance, Mucha relève le défi et Paris se couvre de grandes affiches qui ont un tel succès que des amateurs n'hésitent pas à les découper. Après cette réussite, Sarah Bernhardt l'engage pour un contrat de six ans.

En 1896, il participe à l'Exposition du Cirque de Reims et réalise l'affiche du Salon des Cent qui se tient à Paris. Cette année-là, il devient l'amant de Berthe de Lalande. Après son mariage le 10 juin 1906, il effaça tout document la concernant, mais l'aida financièrement secrètement jusqu'à sa mort.

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Musée Carnavalet

En 1901, Mucha conçoit la bijouterie Fouquet au 6 de la rue Royale (la boutique est démontée en 1923 et est aujourd'hui présentée reconstituée au musée Carnavalet).

Dès ses débuts à Paris, Mucha photographie ses modèles. Il se constitue ainsi un important catalogue qu'il utilise ensuite pour réaliser ses illustrations. Ce travail sur photo explique la ressemblance de certains de ses dessins bien qu'ils aient été réalisés à plusieurs années d'intervalle. Son catalogue photographique constitue par ailleurs un intéressant témoignage sur les femmes de son époque.

Après son mariage avec Maruska Chytilova, Mucha se rend aux États-Unis de 1906 à 1910. Il y travaille aux académies de New York, Chicago et Philadelphie.

Accueilli a bras ouverts, il ne trouvera pas la réception espérée à sa peinture, son nouveau moyen d'expression, onsidérée comme trop proche de ses affiches. Les merveilleux drapés qui faisaient son succès au cours de sa période parisienne, n’ont plus d’impact une fois retranscrits à l’huile sur la toile.

Il se tourne donc à nouveau vers l’affiche et l’illustration pour reconstituer ses fonds dépensés rapidement pour financer son installation aux États-Unis, mais aussi perdus à "aider" financièrement certains "amis" dans le besoin.

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L’idée qui le taraude depuis des années de réaliser vingt toiles monumentales pour illustrer l’histoire et l’essor des Slaves depuis les festivités de la Saint-Guy à Rujana jusqu’à la libération du peuple slave, va peu à peu prendre corps.

Après une période de négociations et de présentation du projet, l’homme d'affaires fortuné américain Charles R. Crane met à sa disposition les fonds nécessaires a leur exécution, et Mucha à son retour en Bohême réalise en dix ans ce qu’il considérait comme son œuvre majeure, L'Épopée slave.

Il meurt à Prague le 14 juillet 1939 d'une pneumonie à l'âge de 78 ans, quelques jours après avoir été interrogé par la Gestapo qui s'intéresse à lui du fait de son appartenance à la franc-maçonnerie. Son corps est jeté à la fosse commune.

D'après Wikipédia


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