Nous complétons notre analyse en précisant plus finement le mécanisme par lequel l’universproduit en permanence son énergie. Que l’énergie soit reste en effet un grand mystère que la physique actuelle n’a guère eu le souci d’aborder, se contentant de constater « qu’il y a énergie ».
La matière hérite de son énergie qui la fait être mais ne saurait détenir sa propre cause qui la ferait paraître sui generis. Son énergie de création doit provenir d’une cause extérieure. De même, la prématière composant l’espace ne peut être assimilée à une réserve illimitée d’énergie car, l’énergie est pur mouvement. Or l'espace-substance est pure immobilité. Il apparaît nécessaire et logique que la production de l’énergie universelle, ne puisse être recherchée dans l’une ou l’autre des deux substances mais dans leurs rapports.
1 - Etant donné que la matière se crée à partir d’un changement d’état de la prématière, le principe d’un cycle impose que la matière fasse retour à son lieu d’origine, la substance de l’espace. Or l’idée d’un cycle suppose un système clos conservant précisément l’énergie universelle tel que la quantité de matière créée doit correspondre à celle qui disparaît. Il doit donc exister des seuils à partir desquels un excès d’annihilation de matière suscite une fluctuation de la substance de l’espace de nature à engendrer l’onde de choc créatrice.
Cette thèse explique la quasi stabilité de la densité de la matière, ce qui ne signifie pas sa répartition uniforme. La masse globale de la matière demeure assez stable et devrait correspondre à la densité mesurée (5E-30 g/cm3).
2 - Pour que de telles fluctuations soient possibles, il doit exister un écart entre les densités de la prématière et celle de la matière. De plus, pour justifier le mouvement d’un corps de matière dans la substance de l’espace il faut qu’existe cette différence de densité. De façon métaphorique on peut dire que la matière doit être « plus lourde » que la prématière. En conséquence, la matière d’une particule, doit remplir un volume supérieur à celle de la substance de l’espace prélevée pour sa constitution. Un photon en rotation est un corps en fusion et il y a une différence d’état entre cette substance en fusion et la prématière inerte et froide. La prématière constitutive du photon est donc dans un état différent qui est celui d’un magma à la température absolue: son volume est donc supérieur à celle de la prématière l’ayant constitué. C’est ce léger écart de densité entre deux états de la prématière qui est à l’origine de toute la production énergétique universelle.
Seule la compression brutale de la substance de l’espace peut engendrer ondes, photons et particules. Cette tension-brisure au sein de la prématière implique que la prématière ne peut résoudre cette tension que par l’émergence de la matière. Cette réaction de la prématière est consécutive à sa propriété d’inélasticité, laquelle a justement pour origine son absolue continuité.
Par ailleurs, lorsqu’un corps est positionné dans l’espace il « expulse » un volume de prématière dont il prend la place. Il est par la suite soumis à la pression de celle-ci, ce qui expliquel’effet Casimir voire l’origine de la gravitation universelle. On comprend également pourquoi la densité de matière dans l’univers est quasi invariable : lorsqu’un volume trop grand d’espace est occupé par la matière, la « tension » au sein de la prématière s’élève qui ne peut se résoudre que par la production d’ondes de choc à l’origine de la création du cœur photonique des étoiles et partant de toute la matière.
3 - Lorsqu’une particule est annihilée, lorsque sa matérialité fait retour à la prématière sous forme de photons puis d’ondes, elle restitue à l’espace sa substance qui subit une nouvelle tension. L’onde en effet ne cesse de perdre son énergie en proportion de l’espace parcouru et sa longueur d’onde s’étale en comprimant à nouveau la prématière. Dès lors, le cycle fondamental de l’Univers est commandé par ce rapport entre mouvements de détente et de compression, selon les fluctuations du volume de la masse de la matière/rayonnement qui fait retour à la prématière.
Ainsi, l’univers est-il constamment dépendant de ces phases de détente et de compression, de restitution à la prématière de l’onde, et de brusques compressions se manifestant par des ondes de choc.L’espace connaît constamment des fluctuations, des ondes de chocs, des brisures, des vibrations dont les plus violentes sont à l’origine d’une brutale création de rayonnements et de particules.
Nous sommes enfin parvenus à poser les conditions qui permettent, non pas une création unique de toute la matière universelle, mais une création permanente. S’il n’y a pas un temps unique, alors la création est perpétuelle : la thèse d’un univers statique et éternel où seul l'espace est incréé peut désormais parfaitement s’accorder avec un cosmos dynamique de création et d'annihilation continue de la matière