je connais tous tes rouages
toutes tes ruses
et l’atroce anneau de tristesse
qui flambe sur ma chair crispée
années sans lumière
rêves saccagés
mirage de la guérison
angoisse
compagne fidèle
épouse de la nuit
je te cherche un terrain d’oubli
une fugitive lueur
où m’abreuver de lumière
l’espace d’une seconde
***
Francis Giauque (Prêles, Suisse 1934-1965) – Terre de dénuement