Depuis
longtemps François Hollande avait une idée derrière la tête : se la mettre
devant ! Il y réussit par un tour de passe-passe et Cuba se présenta
devant sa trogne élyséenne !
Cuba !
En ligne d’horizon ! Son prochain voyage pour brûler la politesse à tout
le monde ! Il serait le premier chef d’Etat occidental à effectuer une
visite officielle au pays de Fidel, depuis l’embargo économique décrété par JFK
en 1962.
Flamby
profiterait du dégel des relations américano-cubaines du 17 décembre 2014 pour
devancer tout le monde, et même Obama l’instigateur du réchauffement sans
effets de serfs.
Il
fallait trouver une excuse pour aller ainsi, au pays du communisme à cigares.
Alors le chef de l’Etat s’est programmé une tournée aux caraïbes : St
Barth, Saint Martin, la Martinique, la Guadeloupe et…tiens, puisque je suis à
côté, si j’allais dire bonjour aux frères Castro ?
Et voilà
comment on insère une page de l’histoire dans un carnet de voyages qui va de
caraïbes en « si la », deux petites notes de musique que fredonne
sans cesse notre Flambi-tonique.
Et le
jour est arrivé ! C’est le 11 mai 2015.
François Hollande est accueilli par Raul Castro, le président
cubain ! L’orchestre joue la barque à Raul, un morceau que l’on doit au
fun Baque, un musicien cubain d’origine franco-allemande. On joue aussi la
marseillaise en mode Mambo en essayant d’éviter les fausses notes si souvent
accumulées au cours de ses années de communisme.
Les deux
hommes longent le musée de la Havane
qui, faute de posséder sa pyramide, s’enorgueillit d’une sculpture
cubique : » cube 1 sur cube N » d’un illustre inconnu accro au
Picassonisme flamboyant.
Ils se dirigent vers la grande salle de
l’université :
- Une jolie
salle ça, lance Flamby, avant de se jeter dans un discours court pour ne pas
donner l’impression aux Cubains qu’il se prend pour Fidel et ses maxi-mots de
maximes houles que la prose tâte.
Oui une
petite allocution, le temps de dire que si l’on peut freiner le mouvement des
marchandises on ne peut freiner celui des idées et de la culture. Histoire de
montrer au peuple cubain que la France est prête à exporter sa culture, ses
étudiants voire, éventuellement quelques rafales quand le PIB de l’île aura
bien décollé ! Oui Flamby a enterré l’embargo et mesuré la portée de sa
visite avec un double décide-maître !
Mais
c’est dans la soirée que le plus beau devait arriver !
Oui, au
dernier moment notre Flamby apprend que Fidel Castro veut bien le recevoir dans
sa ville de la Havane. Notre Président s’y rend tout guilleret ! Son cœur
bat la chamade ! Il va rencontrer l’icône de la révolution, le pote du
Che, le vieux dictateur à la retraite qui vit avec six gardes las, à vannes
pourries dignes de figurer dans les mémoires de Roucas.
A son
arrivée il le voit ! Il est là avec sa longue barbe et affublé d’un
survêtement bleu, visiblement Adidas de l’époque Tapie-Dreyfus-Crédit Lyonnais.
Oui, le voilà le grand Fidel Castro.
Fidel
sait que Hollande ne l’est pas alors il évite d’évoquer Ségolène et
Valérie ! Flamby lui en sait gré par un « merci pour ce
moment » !
Oui,
c’est un moment émouvant et ô combien historique. Fidel confie à François ses
problèmes de doux leurres qui se fixent sur les pôles d’un communisme obsolète.
Il lui parle de l’agronome français André Voisin, enterré à Cuba, et qui a aidé
la jeune révolution cubaine à se nourrir des richesses de la terre :
- Sans lui
on n’était rien ! Grâce à lui on est terrien, lance Fidel avec un
enthousiasme qui étonne son hôte.
La séance
de photos peut alors se dérouler avec un Hollande hilare, si loin des casses
tristes des entreprises françaises qui, à plusieurs milliers de kilomètres de
là, ont le cul bas !
Puis la
soirée s’est prolongée par un dîner officiel au cours duquel Flamby a retrouvé
Raul. Au début le Président cubain semble méfiant ! Il ne voudrait pas que le mou le roule dans la farine, que cette bonne pâte prête à le rouler damne Raul (pub). Mais le climat s'assainit ! Les deux hommes ont évoqué les futures relations entre Cuba et l’Union
Européenne. Sans oublier de la jouer perso François a diligenté quelques
contrats avec des entreprises françaises (Accor, CMA-CGM…) en vantant le made
in France tout en dénigrant les vieilles voitures américaines qui, en chevreaux
laids, crissent l’air de la Havane par des freins surannées après années…
Bien sûr
il évita les sujets qui fâchent : Flamby n’évoqua pas la liberté, se défie
d’elle pour éviter qu’on casse trop sur son dos l’ingérence humanitaire.
Oui, un
bon souvenir pour François avant que de s’envoler vers Haïti, dernier
rendez-vous de son voyage aux caraïbes où il sera allé de vrais rhums en forum…