SUFJAN STEVENS – Carrie & Lowell (2015)

Publié le 16 mai 2015 par Papasfritas69

 

De qui parle-t-on ? :

Chanteur et musicien Américain, actif depuis 1999.

De quoi parle-t-on ? :

Folk-music mélancolique dans la veine du regretté Elliott Smith.  

Rythme :

-   Je me suis endormi dans mon fauteuil

-   Ne me perturbe pas quand je lis en même temps

-   Mes pieds se mettent à bouger

-   Je me lève et je fais la danse de l’épaule

-   Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce

Ensemble très lent et très triste fait uniquement pour l’écoute.

Accessibilité :

-   Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie

-   Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie

-   Mélodie agréable mais sans aspérité

-   Les refrains entrent directement dans ma tête

-   Que des hits taillés pour les stades

Musique pesante et déprimante, à écouter dans de très bonnes dispositions.

Audience :

-   Musique que madame me demande de réécouter

-   Peut-être écouté en famille sans déranger madame

-   Madame s’en va quand je l’écoute

-   Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter

-   Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus

Musique très harmonieuse, très adaptée à l’usage en musique de fond mais qui, de part sa nature douloureuse, n’accroche pas spontanément l’auditeur.

Qualité audiophile :

-   J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album

-   Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute

-   S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)

Même si ces mélodies sont très dépouillées, elles ne retranscrivent leur beauté que sur un support décompressé digne de ce nom.

Conclusion :

-   Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop

-   Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire

-   Je l’écoute facilement mais sans émotion

-   J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter

-   Il tourne en boucle sur ma platine

Sufjan Stevens dédie un album complet aux tribulations familiales de son enfance et à la mémoire de sa mère récemment disparue. L’exercice est risqué car l’auditeur pourrait se sentir exclus de cet hommage familial, mais il n’en est rien. L’Américain nous entraine au contraire dans sa mélancolie et nous fait voyager dans la beauté de ses mélodies.

Ces chansons très lentes, d’une tristesse infinie, jouées avec un minimum d’instruments, souvent même simplement à la guitare sèche ou au piano, nous rendent totalement accro. Il n’y a rien à jeter dans cet album, du divin Death with dignity à la marche funèbre Blue bucket of gold, en passant par le « joyeux » Should have known better ou l’immense Fourth of july, chacun des titres est ici essentiel aux rouages de ce Carrie & Lowell.

Sufjan Stevens nous avait déjà habitué aux productions exceptionnelles avec The age of Adz et surtout avec Illinoise, mais là il se surpasse, Carrie & Lowell devient tout bonnement le point d’orgue de sa carrière. Le minimalisme accru de sa musique et cette désespérance assumée transforment ce nouvel opus en un chef-d’oeuvre incontournable de la folk-music.