Les chroniques du Quatrième mur sont pléthores sur la blogosphère et souvent élogieuses. Primé au Goncourt des lycéens en 2013, l’ouvrage a fait son chemin.
Samuel, juif et résistant grec, fait promettre à son ami Georges, le protagoniste de ce récit à la première personne, de mettre en scène à Beyrouth la pièce Antigone de Jean Anouilh. Nous sommes en 1982, le Liban est en guerre. Comme si l’entreprise n’était pas suffisamment dangereuse, Samuel souhaite que chacun des comédiens appartiennent à l’un ou l’autre camp des belligérants.
Je comprends d’emblée l’intérêt scolaire de ce roman. Écrit simplement, accessible au plus grand nombre, il met en avant un grand classique du théâtre français et donne très sérieusement envie de le lire et de le jouer. L’idée est très belle. J’ai crains toutefois un récit trop peaceful à mon goût, trop ancré dans une image idéale du théâtre et de la littérature capable de dépasser les conflits les plus complexes – même si au fond de moi j’ai très envie d’y croire ! J’ai eu tord : Le quatrième mur est loin d’être un roman naïf. S’il commence en douceur, le temps de planter le décor, le dernier tiers s’accélère dans un rythme saccadé propre au combat à balles réelles. Il soulève des questions graves et questionne le lecteur sur l’infinie complexité de la dignité humaine en temps de guerre comme en temps de paix.
Un grand merci à Cyve pour ce conseil de lecture, et… au plaisir de te lire ;)