Freudonné

Publié le 15 mai 2015 par Le Journal De Personne
Retrouvez l'enfant qui est en vous
Avant qu'il ne vous retrouve
Et ne vous joue encore un sale tour
Vous savez, le passé n'est jamais dépassé
Le petit, en vous, ne vit que pour faire trébucher le grand :
C'est tendance... c'est tendanciel... ciel, mon petit !
La survivance en chacun de nous de l'enfance
Même les plus élevés peuvent y retomber
Retomber en enfance
Ce n'est pas l'exception mais la règle
La constitution de notre constitution organique, psychique et symbolique
Enfant... encore enfant... toujours enfant.
Vous faites comme si vous ne l'avez pas entendu
Parce que vous avez du mal à vous entendre avec lui
Vous avez tendance à le passer sous silence
Pour que votre entourage ne l'entende pas
Parce qu'il est politiquement incorrect
Viscéralement abject
Il est tout simplement PERVERS
Il ne marche pas au pas
Pour réaliser son désir, il est capable du pire
Tendance irrésistible !
Désir d'assouvir un désir... sans se retenir
Il ne désire rien d'autre que venir à bout de l'âme,
Mais de toute l'âme et tout de suite
Il ne peut être assouvi sans asservir
Jouir sans être complètement réjoui
Pas la peine d'essayer de le fuir
Votre volonté ne peut le faire fléchir ni infléchir
Parce qu'il passe par derrière
N'opère pas à l'endroit mais toujours à l'envers
Vol, envol et viol par devers soi
Au mépris de toute règle, de toute loi
Ce que l'enfant désire c'est le règne du désir
Et le seul désir qui finit toujours par régner
C'est le désir de transgression
Le cynique et l'unique plaisir du désir.

Le pervers se nourrit de vos revers
Vos points faibles sont ses points forts
Vous avez beau l'incriminer
C'est vous qui commettez ses crimes
Et lorsque vous n'arrivez pas à les commettre
Vous êtes inhibé...
Retenez-bien ce mot : l'inhibition
C'est un peu plus qu'une frustration
Et un peu moins qu'une castration
Vous êtes à la fois insatisfait et prisonnier de votre insatisfaction
Privé de plaisir et rivé au déplaisir
Après avoir en tant que pervers, joui de l'interdit
Vous allez, comme inhibé être interdit de jouir...Interdit de jouer
Pour vous les jeux seront toujours faits. La porte désormais fermée
Circulez, y a rien à violer !
Vous me suivez ou vous avez du mal à me suivre
Je viens de vous apprendre tour à tour
Que l'enfant survit à l'intérieur de vous
Et que nul n'est à l'abri d'une régression
J'en ai indiqué deux :
La perversion et l'inhibition
Mais il y a une troisième descente en enfer
La plus socialement valorisée : LA SUBLIMATION
Un véritable détournement de fond : le hold-up parfait !
C'est ce que le commun des mortels prend pour le paradis.
C'est toujours l'enfant en nous qui manœuvre,
Mais là, on a TENDANCE à exposer ou garder ses œuvres... que dis-je ?
Ses chefs d'œuvre : l'art, la philosophie et la religion
Et contrairement à ce qui est tenu pour vrai : ce ne sont pas des réalisations au-dessus de tout soupçon, puisqu'elles proviennent de ce qu'il y a en dessous, au fond de chacun d'entre nous : notre désir de jouir et de mourir en tétant le sein de l'univers.
Si vous demandez à Freud de vous donner des exemples pour illustrer ces trois régressions, ces trois retours à l'enfance il vous répondra :
L'homosexualité comme exemple de perversion
La normativité comme exemple d'inhibition
Et la judéité comme exemple de sublimation