A peine le temps de se remettre de la soirée de la veille qu’on se préparait pour cette deuxième soirée : la grosse attente étant The Monsters !
La soirée a commencé assez gentiment par Gou (ch), un groupe de rock instrumental qui a joué 3-4 morceaux de 10 minutes et puis s’en va. Laissant comme une impression d’amuse-bouche vraiment très bon mais en très (trop) petite quantité. C’était bien de les voir et le peu qu’on a pu en voir nous a montré ce dont ces jeunes musiciens sont capables. A suivre par celles et ceux qui aiment le post-rock.
A l’extérieur, Papiro (ch) a fait danser le public plus nombreux que la veille au son de sa psycho-house alors que le crépuscule achevait de disparaître.
Gull (usa) a été du point de vue de nombreux festivaliers LA découverte de ce festival. Ce n’est pas le premier artiste à se produire seul sur une scène avec une guitare, une loop station et une batterie. Mais tous ont été bluffés par la dextérité ainsi que par la qualité des compositions et des arrangements, sans oublier, aussi par l’étrangeté du personnage. En effet, ce dernier joue en portant un masque ayant l’air taillé dans une écorche d’arbre dans lequel est greffé un micro saturé pour un effet low-fi. Il virevolte avec sa guitare, démarre ses boucles debout puis s’assied pour commencer à jouer de la batterie d’une main pendant que l’autre attaque la partie mélodique pour ensuite faire des boucles avec sa voix. Si la prestation étonne, la musique n’est pas en reste. En effet, celle-ci passe d’un rock psyché assez classique à des passages drone très marqués ou d’autres moments quasi electro. Bref, énormément de variété et on est loin de s’ennuyer !
Le set de White Hills (us) a commencé assez mal car le son était franchement mauvais et sortait comme une bouillie infâme. Mais ce problème a été corrigé rapidement. Si White Hill est vanté pour être une entité offrant une musique originale et unique, le résultat hier en a laissé plus d’un blasé. Si la qualité était là, le set a manqué de vitalité et était au final plutôt conventionnel. Un bon 5e de l’audience a préféré sortir s’en griller une et profiter de la fraîcheur de la soirée en attendant The Monsters.
Passé minuit, il est bien connu qu’il ne faut pas nourrir les Mogwai et c’est un peu pareil avec The Monsters (ch) ! Il était l’heure pour le Révérend Beatman d’officier avec ses garçons. Habillés de costumes semblant avoir été récupérés dans le bus de tournée d’un vieux groupe de gala des années 60, les Bernois étaient là pour nous faire pogoter avec leur punkabilly enragé ! Le public était au rendez-vous et ne semblait n’attendre que ça. Le Révérend a fait son show et a clôturé son set avec son ‘’Goodnite’’ (les connaisseurs sauront de quoi on parle) pour finir en slow motion – quelle expressivité dans les traits – dans les bras de son bassiste. Une belle fin à cette 3e édition du Swiss Psych Fest !
Un mot finalement sur le travail fait pour les visuels qui ont accompagné les artistes durant ces deux soirées : ceux-ci ont été le fruit du travail d’Andy Guhl. Cet artiste utilise un set complet d’instruments – formant un large spectre allant de l’écran LCD aux prismes optiques en passant par des camera microscopes – pour créer des effets vidéo à la manière d’un morceau de musique synthétique.
Une fois encore, le festival a rencontré son succès ainsi que son public. Il semble avoir trouvé sa vitesse de croisière que ce soit en matière d’audience qu’au niveau de la programmation. Un grand bravo à tous ceux qui ont participé à la réussite de l’évènement : La Swiss Reverb Federation, l’Amalgame d’Yverdon-Les-Bains ainsi qu’aux bénévoles qui ont donné de leur passion et de leur temps !
Il semblerait que la prochaine édition aura bel et bien lieu à l’Amalgame en 2016. Et on espère pour encore longtemps ! Cheers !