L'agence de presse officielle saoudienne SPA parle de 12 cas de violation du cessez-le-feu le long de la frontière et au Yémen même. Pour autant, la coalition, qui avait auparavant prévenu qu'elle reprendrait ses raids aériens en cas de violation du cessez-le-feu, « réaffirme son plein attachement à la trêve humanitaire et à la retenue ».
Jeudi, les autorités yéménites ont indiqué que des tirs d'un hélicoptère de combat de la coalition visant des rebelles soupçonnés de transporter des armes avaient tué neuf personnes.
Les rebelles et leurs alliés se sont engagés à respecter une trêve humanitaire, proposée par l'Arabie saoudite et soutenue par les Etats-Unis. L'aide a commencé à arriver dans le pays , où la situation humanitaire a été qualifiée de « catastrophique » mercredi par l'ONU.
Selon l'ONU, au moins 1 400 personnes, essentiellement des civils, ont été tuées dans des bombardements depuis la mi-mars, parmi elles 182 enfants et 91 femmes. Plus de 300 000 civils ont été déplacés à l'intérieur du pays, alors qu'il y avait déjà plus de 330 000 déplacés internes avant la crise actuelle.
Toujours depuis la mi-mars, plus de 14 500 personnes – dont des Yéménites mais aussi des citoyens de pays tiers – ont fui, la majorité en bateau, vers la Corne de l'Afrique : plus de 9 700 sont arrivés à Djibouti et plus de 4 820 en Somalie, d'après l'Organisaiton des migrations internationales.
En plus des ONG mobilisées, l'Iran devrait lui-même participer à la livraison d'un cargo humanitaire via son un navire chargé de 2.500 tonnes d'aide qui devrait accoster dans un port au Yémen. Les Etats-Unis s'inquiètent de l'arrivée de ce bateau, et demandent à Téhéran de livre son chargement « en accord avec les règles de l'ONU, via la plate-forme de distribution qui a été établie à Djibouti », en face des côtes yéménites.
Source : LeMonde