Chronique réalisée par Eole
:star: Prince Captif Tome 1 : L’esclave de C.S. Pacat
Nombre de pages : 288
Éditeur : Milady
Date de sortie : 29 mai 2015
Collection : Milady Romance
Langue : Française
ISBN-10: 281121402X
ISBN-13: 978-2811214029
Prix Éditeur : 14,90€
Disponible sur Liseuse :OuiSon résumé :
Il devait être roi, il est devenu esclave.
Damen est un héros pour son peuple et le légitime héritier du trône d’Akielos. Mais lorsque son demi-frère s’empare du pouvoir, Damen est capturé, dépouillé de son identité et offert comme esclave de plaisirs au prince d’un royaume ennemi. Beau, manipulateur et mortellement dangereux, son nouveau maître, le prince Laurent, incarne ce qui se fait de pire à Vère. Mais dans la toile mortelle de la politique vérétienne, les apparences sont trompeuses. Pris dans les manigances de la cour, Damen doit s’allier à Laurent pour sa survie et celle de son royaume. Sans jamais oublier une règle vitale : cacher sa véritable identité à tout prix. Car l’homme dont il a besoin est celui qui a le plus de raisons de le haïr…
Mon Avis :
Damen vit dans un monde où le sexe est monnaie courante, au sens propre du terme, puisqu’on s’échange des esclaves sexuels en guise de marchandise. Alors que son père vient de mourir, Damen se fait enlever par les sbires de son demi-frère et transformer en esclave avant d’être offert en cadeau au capricieux prince du pays ennemi pour sceller une alliance. Damen, d’abord décidé à résister, n’a guère le choix que d’obéir quand il rencontre Laurent, le jeune prince de Vère, plus jeune que lui de quelques années et qui haït le prince Damen du plus profond de son cœur pour avoir tué son frère à la guerre. Il ne reconnait pas Damen et c’est pour cela que ce dernier doit cacher son identité, sous peine de mort, et ne doit pas pousser la rébellion trop loin à moins de vouloir se faire fouetter à mort.
Au début on se dit qu’un univers aussi sexuel ne peut pas vraiment marcher, mais C.S. Pacat l’a rendu tout à fait crédible et pas vulgaire pour autant. Dans ce monde, selon les pays, il est mal vu pour un homme de coucher avec des femmes, car l’homosexualité, assumée par tous, est même parfois la norme. Il y a des esclaves sexuels qui commencent une « formation » dès l’adolescence dans le but de gravir les échelons à la cour, et l’auteur ne rend pas cela dégradant, car dans ce monde, cette pratique est presque considérée comme un métier et un art que d’être soumis à quelqu’un. Ici, les viols dans une arène sont un divertissement prisé et bien que cela parait très dur, vulgaire et immonde (je ne dis pas que ça ne l’est pas dans les faits), est stylisé de façon à nous rendre cela intelligible dans la mesure où c’est comme cela que cet autre monde fonctionne. Tout vocabulaire dégradant est évité par l’auteur et, même si les relations sont basées sur le sexe, il n’y a en réalité qu’une seule scène qui est réellement décrite en détails et c’est une scène de préliminaires. Le livre joue plus sur la tension sexuelle entre les personnages que sur la multiplication des scènes de sexe à proprement parler, ce qui est très appréciable.
Attention tout de même pour ceux que ça dérangerait, ce livre reste massivement axé sur des couples homosexuels. Et d’ailleurs, cela m’amène au premier point négatif de ce livre : si dans certains pays, les relations hommes/femmes sont tellement mal vues qu’elles sont condamnées… comment-ils font des enfants ?! Peut-être cela sera-t-il corrigé dans le prochain tome…
Les intrigues politiques, quant à elles, sont dans ce premier tome esquissées mais un peu plus précisées vers la fin. On comprend les enjeux de la transformation de Damen en esclave et ceux qu’une guerre entre Akielos et Vère engrangerait. Dans ce tome, ce sont surtout les intrigues politiques propres à la cour de Vère qui nous sont décrites, les mignons (enfants favoris des nobles) intrigant pour monter en grade, le régent pour garder le dessus sur le prince Laurent,… Ce premier tome sert avant tout à poser les bases d’un monde et d’une intrigue politique pour lesquels on éprouve un intérêt croissant à la fin du roman.
J’en viens d’ailleurs au gros bon point de ce titre, outre l’univers : on ne peut pas lâcher ce livre avant la fin, même si ce n’est pas l’histoire de l’année, qu’elle n’est pas non plus sensationnelle, c’est tellement fluide que c’est un réel plaisir à lire.