L’oeil du lézard : arts contemporains caraïbes
Publié le 14 mai 2015 par Aicasc
@aica_sc
Pour contribuer davantage à la diffusion internationale de l’art de la Caraïbe, l’Aica Caraïbe du Sud choisit de créer une série de mini – vidéos trilingues destinées au web.
Cette série a vocation, en fonction des partenariats établis, à présenter des plasticiens contemporains de toute la Caraïbe.
Initiée par Dominique Brebion depuis la Martinique, elle se concentre pour commencer sur quelques artistes de Martinique.
Le premier d’entre eux est Ernest Breleur
Gilles Elie dit Cosaque a conçu le générique
Vianney Sotes a réalisé les prises de vue et le montage
Texte de Dominique Brebion avec la voix d‘Alexandra Harnais
Après avoir lancé la vidéo, cliquez en bas à droite pour voir en plein écran
Né en 1945 à la Martinique, tout d’abord, lié au groupe Fwomajé, qui avait pour objectif de promouvoir une esthétique caribéenne, Ernest Breleur poursuit ensuite une carrière solo avec la Série Noire, la série Mythologie de la lune, la Série Blanche. Il aborde alors les questions métaphysiques de la vie et de la mort. En 1992, il rompt définitivement avec le medium peinture pour explorer un matériau inattendu, étranger au monde de l’art, le film radiographique, donnant ainsi à voir ce qui n’est pas visible, l’intimité de l’être. Dans son atelier, sous un vieux scialytique, Ernest Breleur travaille comme artiste-chirurgien, assemble, recompose, suture un corps imaginaire. Il s’agit en effet de faire triompher la vie sur la mort à partir de fragments de corps anonymes qui renvoient à l’espèce. L’œuvre d’Ernest Breleur reconstitue de manière métaphorique un « corps-monde » pour célébrer la puissance de la vie. Professeur puis directeur de l’Ecole d’arts plastiques de Martinique, il participe à de nombreux évènements artistiques : Biennale de São Paulo en 1994 et 1998, Biennale de Cuba en 1994, Kreyol Factory en 2009, exposition 3 x3 à la Galerie des filles du calvaire en 2010.
Aujourd’hui, une nouvelle rupture s’opère avec le retour au dessin. L’artiste recherche les limites du dessin, le passage du dessin à la peinture, en quête de l’émergence d’une matière graphique dans son tracé. La série actuelle traite de l’origine du monde, de la question du vivant, de la sexualité, de l’érotisme déjà présente dans ses productions antérieures.
Vous pouvez aussi consulter
http://aica-sc.net/2014/06/23/les-dessins-dernest-breleur-metaphore-plastique-de-la-question-du-vivant/
http://aica-sc.net/2015/03/14/ernest-breleur-lenigme-du-desir/