Fins de carrière, de Jacques Abeille

Publié le 14 mai 2015 par Onarretetout

Certains jours, l’écrivain s’arrête et regarde le chemin parcouru. Les influences, les sources, les dangers, la solitude. Dans ces quelques nouvelles, publiées il y a longtemps et réunies ici, par les Éditions in8, dans un ordre de lecture qui nous permet d’aborder aux rivages de l’écriture, Jacques Abeille nous invite dans sa mansarde transformée en cabine de paquebot. Les voyages vont être extraordinaires. Il suffira de se laisser porter par les mots, les phrases, les pages. Nous accosterons dans des îles, dans des villes, et nos yeux, nos pas nous entraîneront à travers le temps et l’espace dans une librairie, lieu de délice, lieu de plaisir. Le temps s’étire, le temps est suspendu. Ce qui nous est donné dans une lecture assez brève va s’installer en nous pour longtemps. Comme c’est le cas à la lecture des nouvelles de Borges, quand l’étrange prend toute la place dans le quotidien, quand la bibliothèque devient l’arbre où se posent des oiseaux. Quand l’écriture ouvre des mondes inouïs.