Les chercheurs des universités d’Oslo et d’Aarhus ont basé leur test sur les niveaux d’isatine, une petite molécule organique trouvé en faibles concentrations dans les différents tissus et excrétée dans l’urine par l’intermédiaire de la circulation sanguine.
Or l’isatine est un produit de dégradation de certains neurotransmetteurs, dont la dopamine et la sérotonine. Très simplement, le niveau d’isatine est élevé chez les patients souffrant de stress (et chez les patients atteints de la maladie de Parkinson et les femmes enceintes). Précisément, l’isatine est un inhibiteur de la monoamine oxydase B, une enzyme qui catalyse la dégradation initiale de la dopamine et de la sérotonine. Cet effet inhibiteur fait de l’isatine une sorte d’antidépresseur-qui va soulager les symptômes de patients souffrant de la maladie de Parkinson.
Les chercheurs ont développé une technique permettant d’évaluer la concentration en isatine à partir d’un composé, l’anthranilate, produit de 2 décompositions successives de l’isatine (isatine, isatinate et anthranilate). Un processus de conversion chimique permet même d’obtenir l’anthranilate fluorescent.
Source: ACS (American Chemical Society) Chemical Neuroscience April 18, 2015 DOI: 10.1021/cn500346x Enzymatic Detection and Quantification Assay of Isatin, a Putative Stress Biomarker in Blood (Visuel@J. Preben Morth, University of Oslo Lisbeth Heilesen, Aarhus University)