L'idée est grandiose. Le 21è siècle, on le sait, est le siècle de la technologie, de l'informatique et des réseaux. Sait-on seulement demandé comment la survie de l'humanité pourrait être garantie en cas de panne générale ? Plus de chauffage, plus de lumière, plus de micro-onde, plus d'ordinateurs, plus d'antennes téléphoniques, plus d'accès à l'information, plus de moyen de communication... je continue ?
Marc Elsberg, comme beaucoup d'autres sans aucun doute, s'est posé cette question essentielle : comment réagirions-nous à une panne de courant généralisée, d'une longueur indéterminée et avec un impact international ? La réponse est : l'apocalypse. Ou presque. C'est fascinant de voir les réactions, face à la catastrophe, de tout un tas de personnages, séparés par des centaines de kilomètres. Hélas, c'est aussi par les personnages que pêche Black-Out... L'auteur passe de l'un à l'autre sans logique apparente, sans jamais s'attarder une nanoseconde de trop, ne laissant pas le loisir au lecteur de se familiariser avec les uns ou les autres.
Alors bien sûr, Black-Out n'est pas un roman qui repose sur la narration élégante ou les intrigues cousues de fil blanc. Mark Elsberg, au contraire de Diana Gabaldon par exemple, ne narre pas pendant 5000 et quelques pages les mésaventures d'un couple d'amoureux. Non, Marc Elsberg apporte sa pierre à un édifice de réflexions politico-économiques essentielles. Il est d'ailleurs, depuis la publication de son roman, l'invité régulier d'émissions ou de reportages abordant le sujet.
En bref, Black-Out est l'occasion de se poser les bonnes questions sur notre avenir à tous. Et vous, comment réagiriez-vous au grand black-out ?