Petite fille, tu contemplais le large fleuve,
Le large fleuve qui s’en allait vers l’inconnu.
Plus tard, bien plus tard, tu es revenue ici,
Sur la berge de sable fin,
Devant le château en ruine au-dessus de la falaise.
La vie, déjà, était passée
Et tes enfants grandis s’en étaient allés eux aussi vers des terres inconnues.
Tu as contemplé l’onde passante,
Seule,
Ne sachant toujours pas ce qu’il y avait derrière l’horizon,
Ni à quoi rimait cette fuite des heures
Qui t’avait ramenée vers toi-même,
Au bord du fleuve éternel de ton enfance.
La Roque-Gageac