Combien de nuits ai-je passées, assise sur mon canapé, mon ordi sur les genoux, à fouiner sur internet ou à écrire des articles, depuis que j’habite dans cette maison ? Des dizaines, presque toutes, je dirais même.
Chaque nuit depuis près de dix ans, l’insomnie me surprend et m’éveille vers 2h30 ou 3h. En forme, je me lève alors, sachant que je ne me rendormirais pas, pour attendre la prochaine attaque d’endormitoire, aux alentours de 5h-6h. Deux autres heures de sommeil termineront alors ma nuit.
Je ne peux dormir après 8h. Mon réveil interne sonne quotidiennement de toute façon entre 5h et 6h. En cas d’insomnie, il me laisse dormir jusqu’à 8h. C’est la raison pour laquelle je dois pouvoir m’endormir vers 22h30 au plus tard, pour accumuler mes sept heures de sommeil nécessaires quotidiennement. Avant la ménopause, j’avais besoin de 8h.
Raisons de l’insomnie
J’ai cherché les raisons de ces réveils nocturnes pendant des années puis j’ai abandonné. Je dors mes nuits quand je suis ailleurs. Insomnie parfois, c’est vrai, mais tellement moins souvent et seulement dans certains lieux.
En médecine chinoise, les heures de réveil nocturne correspondent à des organes internes et aux émotions reliées. On a pensé à mon foie. Une amie acupunctrice m’a traité pour ça. J’ai dormi une nuit complète. Une fois.
Un ami chamane m’a dit que c’était probablement parce que mes guides avaient quelque chose à m’enseigner. J’écris des articles la nuit. Est-ce que c’est ce que mes guides veulent, que je transmette ?
Et puis il y a eu les années où je pensais que c’était la pré-ménopause qui causait ces insomnies parce que, une fois la ménopause installée, j’ai mieux dormi. Jusqu’à ce que je revienne de mes voyages en Europe. Insomnie quotidienne quand je suis à la maison.
Le silence de la nuit
J’ai toujours aimé ces moments nocturnes où tout est silence et paix, où le temps semble arrêté jusqu’à ce que l’aube se fraie un chemin à travers la nuit, annonçant alors que le temps recommence à tourner. Ces moments où j’ai l’impression de me déposer, d’avoir enfin le temps de vivre un peu pour moi, d’écrire mon journal ou des articles.
J’ai tellement aimé faire des nuits blanches dans ma jeunesse, avec des amis à discuter toute la nuit ou quand je travaillais comme aide-infirmière à l’hôpital, mais mon corps n’aime pas et me le faisait savoir ensuite. Il a un compteur implanté dans son système qui fait que je ne peux pas dépasser l’heure de 22h30 pour m’endormir sinon je suis toute à l’envers le lendemain.J’aimerais parfois que ce temps arrêté ne s’arrête plus, comme quand on est dans les bras de celui ou celle qu’on aime et qu’on regarde les étoiles ensemble…
La nuit, dans ce silence au temps arrêté, j’aime ce feeling où je m’arrête moi aussi, déposée en mon centre. Je repasse ma journée et pense à mes projets avec sérénité. Je recontacte la joie que porte mon coeur, que j’ai parfois oubliée dans le jour, prise dans le brouhaha des choses à faire.
Je me reconnecte à l’amour que j’ai pour moi, pour ma vie, pour mes amis et ma famille. Je ressens avec émotion toute cette gratitude qui m’habite de vivre la vie que je me crée chaque jour et je prie pour que ma vie continue de bien aller, et mieux encore.
La colère d’avoir l’impression de ne pas avoir le choix
En partant en voyage l’automne dernier, j’ai fait le tri de mes affaires personnelles que j’ai soit données car je n’en avais plus besoin ou rangées dans le sous-sol. En revenant de voyage, je ne les ai même pas toutes sorties, sachant que j’allais repartir. J’ai ensuite décidé de déménager bientôt.
Je suis dans le tri de mes affaires en vue du déménagement mais ces derniers jours, chaque fois que je m’y mettais, une colère grondait à l’intérieur de moi. Quelque chose qui n’était pas content de devoir déménager chez mon amie. Qui avait, en fait, l’impression de « devoir » déménager là (car on a toujours le choix, évidemment).
La vie m’a poussée là par deux fois aussi j’ai fini par accepter mais, au fond de moi, j’étais en colère d’avoir l’impression de ne pas avoir de choix, de « devoir » aller là, en chambre, pas dans mes affaires, etc. Je trouvais que je méritais « mieux ».
Je voulais voyager mais je n’avais pas demandé, en 2013 quand j’ai fait ma demande à l’univers de réaliser ce rêve, de voyager même au Québec au point de ne plus avoir de chez moi, de racines. Hier, j’avais l’impression de ne plus avoir le choix, de ne plus avoir de « contrôle » sur mon chemin de vie. Je déteste ne pas pouvoir décider par moi-même !
Douceur, amour et bienveillance
J’ai alors accueilli cette frustration/colère avec amour et bienveillance. A quoi bon tenter de se battre contre un destin qui semble tout écrit ? Puisque cette émotion était récurrente, elle avait quelque chose à me dire et j’allais l’écouter et l’accueillir avec amour.
Je veux déménager et je vais déménager. Le chemin m’est montré clairement. C’est là que je vais et je veux y aller avec joie et non sur les freins à cause de frustrations que mon ego, qui n’aime pas le changement et encore moins lâcher le contrôle, me faisait vivre.
Mon ego était dans ses peurs et ses frustrations. Il ne voyait pas l’avenir mais plutôt le passé, le connu, auquel il s’accrochait. Je lui ai montré l’avenir et lui ai dit que c’est là que je veux aller, dans l’amour. Il a lâché prise, sans défense, la mine basse, résigné. Il sait que je suis la plus forte, toujours, et ne se bat plus très longtemps avec moi.
Je me suis mise alors à bouger dans la maison, à ranger, à trier, à faire des boîtes, à remplir des sacs sans plus sentir de freins ou d’émotions négatives. Je prenais des pauses, regardais les boites s’empiler, les coffres se ranger avec sérénité et motivation.
Et puis, à la fin de ma journée, j’ai souri, les mains sur les hanches en regardant les boîtes bien cordées où tout est bien rangé. Je venais de comprendre pourquoi cette situation se déroulait ainsi dans ma vie actuellement : j’étais heureuse de tout ranger ainsi en prévision de mon futur aménagement dans une nouvelle demeure pour y créer un nouveau bonheur. C’est là que j’ouvrirai mes boîtes la prochaine fois…
Messages des guides
C’est en écrivant mon article cette nuit – il est 6h et j’écris depuis qu’il est 3h -, que je comprends la situation plus clairement, que je la ressens, surtout. Mon ressenti me dit que la situation et mon interprétation sont justes. Que c’est ce qui va se passer.
C’est probablement ça que mon ami chamane voulait dire : je reçois effectivement des messages et des enseignements pour moi et à transmettre durant mes insomnies…
Avec Amour
Do
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