Nick Cave au Cirque Royal de Bruxelles, le 10 mai 2015

Publié le 10 mai 2015 par Concerts-Review

A Live Nation event.

The Dark Feather's report :
Sold out en moins de temps qu'il ne faut pour le dire, les deux concerts de Nick Cave au

Cirque Royal ces 9 et 10 mai 2015 affichent archi-complet depuis des lustres malgré le prix assez élevé des tickets.
Normal lorsque l'on parle d'un des artistes les plus influents de notre époque, une icône en quelque sorte...
C'est d'ailleurs à un petit miracle que je dois ma présence ce soir pour un concert que je ne voulais absolument pas rater.
Je m'attendais à du très bon, je n'étais que bien loin de la réalité, ce fut tout simplement éblouissant !
Pas de première partie, avec Nick Cave et ses quatre musiciens (issus des Bad Seeds) Martin Casey à la basse, Thomas Wydler à la batterie, Larry Mullins, et non pas Barry Adamson comme annoncé, aux claviers et le fidèle Warren Ellis au violon et à plein d'autres instruments on a droit à un full show.
Dès son entrée sur scène, c'est une immense ovation dans la salle. Nick, costume sombre et chemise noire se dirige vers les premiers rangs, serre quelques mains puis s'assied au piano et démarre le set avec " Water's Edge " .
L homme n'a pas son pareil pour interpréter ses titres et traiter le côté sombre de l'être humain. Sa voix grave et habitée parfois caverneuse est à elle seule toute une histoire. Le public comme fasciné respire ses paroles et vibre quand le " maître " se rapproche de ses fans tel un acteur dont la gestuelle emphatique complète justement ses mots lourds de sens.
Au fil du spectacle il alterne ballades " The Weeping Song " , " Brompton Oratory " " Into my Arms " , " Love Letter " et titres plus tendus comme " Red Right Hand " , " Tupelo ", " Black Hair " ( superbe Warren Ellis à l'accordeon !) et " The Mercy seat " .
La totalité de la scène baigne dans une lumière assez tamisée ce qui renforce la puissance de l'interprétation de l'Australien.
Conteur d'exception, musicien génial, Mister Cave est au fil des ans devenu une icône respectée de tous et chacune de ses prestations scéniques se transforme en une grand messe durant laquelle l'osmose entre l'artiste et son public est totale.
Nick émeut, Nick séduit, Nick fascine, et lorsque quelques fans sont invités à le rejoindre sur scène pendant " Tupelo" on ressent dans leurs regards admiratifs cette fascination respectueuse qu'engendre la chanteur.
Et lorsqu'après 105 minutes de show l'homme salue la foule et regagne les coulisses on sait qu'il va revenir et qu'avec lui les rappels sont toujours longs et généreux.
Le public s'est massé contre la scène et l'ambiance est à son comble. Chaque mouvement de l'homme au cheveux corbeau est capté par les smartphones tendus dans les airs, des offrandes lumineuses qui cette fois ( contrairement à la veille où il avait parait il confisqué un smartphone à un fan) ne dérangent pas l'Australien qui se prête de bonne grâce à ce rapprochement avec son public et descend par deux fois dans le public.
" Up Jumped the Devil " est magistral puis " Jack the Ripper " et " Push the Sky Away " enfoncent le clou d'un rappel dantesque de sept morceaux.
Après 2h20 de show les lumières se rallument. Certains restent là debout hébétés comme s'ils sortaient d'un rêve éveillé, un couple s'embrasse, d'autres semblent avoir vécu un rêve éveillé.
Etonnant et fascinant.
Pour ma part je me sens ému, ce type là m'a toujours bouleversé et au fil du temps sa musique et ses textes me mettent de plus en plus dans un état second proche de la béatitude, sorte de bonheur intérieur assez indéfinissable.
Ce fut un immense concert, un de plus de la part du longiligne australien.
Merci Mr Cave, vous êtes unique et on vous aime...
Texte et photos : Jean-Pierre Vanderlinden aka The DARK FEATHER.
Setlist :
Water's Edge
(Nick Cave & The Bad Seeds song)
The Weeping Song
(Nick Cave & The Bad Seeds song)
Red Right Hand
(Nick Cave & The Bad Seeds song)
Brompton Oratory
(Nick Cave & The Bad Seeds song)
Higgs Boson Blues
(Nick Cave & The Bad Seeds song)
Mermaids
(Nick Cave & The Bad Seeds song)
The Ship Song
(Nick Cave & The Bad Seeds song)
From Her to Eternity
(Nick Cave & The Bad Seeds song)
Nobody's Baby Now
(Nick Cave & The Bad Seeds song)
Love Letter
(Nick Cave & The Bad Seeds song)
Into My Arms
(Nick Cave & The Bad Seeds song)
West Country Girl
(Nick Cave & The Bad Seeds song)
Tupelo
(Nick Cave & The Bad Seeds song)
Black Hair
(Nick Cave & The Bad Seeds song)
The Mercy Seat
(Nick Cave & The Bad Seeds song)
Jubilee Street
(Nick Cave & The Bad Seeds song)
Encore:
We No Who U R
(Nick Cave & The Bad Seeds song)
People Ain't No Good
(Nick Cave & The Bad Seeds song)
Breathless
(Nick Cave & The Bad Seeds song)
Stranger Than Kindness
(Nick Cave & The Bad Seeds song)
Up Jumped the Devil
(Nick Cave & The Bad Seeds song)
Jack the Ripper
(Nick Cave & The Bad Seeds song)
Push the Sky Away
(Nick Cave & The Bad Seeds song)