Magazine Cinéma

Les Rats de Manhattan (Bruno Mattei au pays des RATS !)

Publié le 13 mai 2015 par Olivier Walmacq

rats de manhattan

genre: post-apocalyptique, science-fiction (interdit aux - 16 ans)
année: 1984
durée: 1h38

l'histoire: Après une guerre nucléaire, la Terre a été entièrement dévastée. Quelques rares survivants vivent dans les sous-sols alors que d’autres osent se déplacer à la surface. C’est le cas de Kurt et de son gang de motards qui arrivent dans une ville abandonnée. Ils y trouvent de la nourriture et décident d’y passer la nuit sans savoir qu’ils vont être assiégés par des hordes de rats agressifs ! 

La critique :

Parmi les plus gros "nanar men" et les pires réalisateurs de toute l'histoire du cinéma, Bruno Mattei tient une place bien particulière. Son credo ? Les films d'exploitation. Que ce soit Les Dents de la Mer, Cannibal Holocaust, Terminator ou encore Predator, tous seront revisités par l'ami Bruno Mattei, qui n'hésite pas à bouffer à tous les râteliers (c'est le cas de le dire !). 
En résumé, bienvenue dans la série Z qui tâche et qui pique les yeux ! D'ailleurs, à ce point de médiocrité, peut-on encore réellement parler de cinéma ? Mais ça, c'est une autre histoire et ce n'est pas le sujet de cette chronique. Au début des années 1980, le genre post-apocalyptique fait fureur au cinéma et dans les vidéos clubs.

Mad Max et ses nombreux avatars connaissent un véritable triomphe auprès des amateurs. Bien conscient qu'il a une carte à jouer et surtout du pognon à gagner, Bruno Mattei décide de réaliser son Mad Max à lui. Une version somme toute très personnelle. Son nom ? Les Rats de Manhattan, de son titre original, Rats - Nights of Terror, sorti en 1982.
Parallèlement à Mad Max, d'autres productions tiennent la dragée haute au film de George Miller. C'est par exemple le cas de 2019, après la chute de New York, des Nouveaux Barbares ou encore de 2020 Texas Gladiators.

image2

Et après tout, Bruno Mattei a aussi le droit de nous délivrer sa vision (encore une fois très personnelle) de la fin du monde. Le scénario est de facture classique et se résume en trois phrases. Attention, SPOILERS ! Après une guerre nucléaire, la Terre a été entièrement dévastée. Quelques rares survivants vivent dans les sous-sols alors que d’autres osent se déplacer à la surface.
C’est le cas de Kurt et de son gang de motards qui arrivent dans une ville abandonnée. Ils y trouvent de la nourriture et décident d’y passer la nuit sans savoir qu’ils vont être assiégés par des hordes de rats agressifs ! Avec un script pareil, Bruno Mattei utilise tous les codes inhérents du genre : une guerre atomique un monde dévasté et une petite poignée de survivants.

Cependant, il apporte une nouvelle pierre à l'édifice. Les vraies stars du film, ce ne sont pas les acteurs. Ca non ! Les vraies stars, ce sont les rats ! Autant vous prévenir tout de suite, vous allez lire souvent (très souvent) le mot "rat" dans cette chronique. C'est très simple. Avec Les Rats de Manhattan, Bruno Mattei nous propose une invasion (que dis-je ???), un véritable déluge de rats !
Bien sûr, Bruno Mattei aurait pu nous proposer une petite réflexion sur la fin de l'humanité, sur cette fameuse Troisième Guerre Mondiale qui a décimé la quasi totalité de notre monde. Et bien non, rien ! Le cinéaste préfère se concentrer sur les rats !

ratsnightofterror04

Au risque de me répéter, Les Rats de Manhattan est une série Z fauchée, réalisée avec les moyens du bord, soit la totalité d'un SMIC albanais. L'essentiel du film se déroule donc dans une sorte de souterrain qui cache une ancienne base scientifique. Hélas, l'endroit, et vous vous en doutez, est infesté de RATS ! J'écris volontairement le mot "rat" en caractère gras.
En l'occurrence, nos chères bestioles seraient responsables de la fin de l'espèce humaine. D'ailleurs, le plus célèbre des rongeurs mamifères omnivores (remarquez qu'au passage, vous avez le droit à votre petit cours d'éthologie...) s'en donne à coeur joie.

En résumé, comprenez que nos chers rongeurs s'attaquent évidemment à nos protagonistes. Désormais, les rats dévorent les humains. Ils ont la dalle et se jettent au cou de nos héros, les mordent et se délectent de leur sang ! Bien sûr, lors des séquences animalières, Bruno Mattei utilise de véritables RATS (j'écris toujours le mot en caractère gras, juste histoire de...).
En revanche, lors des séquences d'agressions animales, le cinéaste a recours à de petites peluches en plastique, hélas visibles à l'écran, et jetées maladroitement par les techniciens. Et oui, il faut bien composer avec les moyens du bord... Mais pire encore, à la fin du film, lorsque les deux seuls survivants parviennent à s'échapper de leur tannière, ils découvrent avec stupéfaction ce qu'est devenue l'humanité toute entière (tout du moins, ce qu'il en reste...).
Plutôt que de vous dévoiler la conclusion finale, voici une photographie qui devrait vous apporter la réponse ultime... Alors, qu'est-ce qu'on dit ? "Merci Monsieur Bruno Mattei !"

images (1)

Côte: nanar

sparklehorse2
 Alice In Oliver


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Olivier Walmacq 11545 partages Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazine