A.D.N., tel est le titre du tout nouvel album de Rose Laurens qui vient de paraître. Un opus entièrement composé de nouveaux titres nés d’une rencontre un peu improbable entre la chanteuse et l’humoriste Pierre Palmade.
Résultat, un disque très réussi avec des mélodies entrainantes et d’autres plus touchantes sur des textes sincères et sans tricherie.
Afin de parler de la rencontre entre les deux artistes, du travail sur le disque et sur la scène à venir, nous avons eu le grand plaisir de nous entretenir avec Rose Laurens.
Bonne lecture,
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Bonjour Rose,
Votre nouvel album A.D.N. est disponible depuis quelques jours, comment vous sentez-vous aujourd’hui ?
C’est une grande joie de pouvoir tenir entre les mains l’objet, car lorsqu’on travaille dessus pendant des mois, c’est un moment touchant d’avoir l’album physique entre les mains. Encore plus dans la mesure où cela faisait un certain temps que je n’avais pas sorti d’album. C’est émouvant, joyeux et avec un peu d’angoisse car j’espère que le public va ressentir toute la passion qu’on a voulu y mettre.
Pierre Palmade est venu vers vous car il était fan. De votre côté, aimiez-vous aussi son travail ?
Oui, à l’origine j’étais complètement fan de Pierre Palmade. De ce qu’il avait fait pour lui, pour Muriel Robin et de ces spectacles avec Michèle Laroque. C’est un grand auteur que j’aimais vraiment beaucoup, donc quand il s’est agit de travailler ensemble, je n’en étais que plus heureuse, tout en trouvant que c’était une association originale et inattendue (rires).
Le premier titre proposé a été Je valse seule, qu’est-ce qui vous a séduite dans le texte ?
Quand Pierre m’a appelée pour me parler d’un premier texte je suis allée le voir et il contenait tout ce que j’avais envie d’avoir dans cet album. Une simplicité et un raffinement des mots, une sensibilité magnifique, une profondeur à travers des phrases simples. Moi qui attendais depuis un certain temps LA rencontre pour refaire un nouvel album tel que je le voulais, je venais de trouver l’auteur qu’il fallait. Et ensuite on a agrandi la famille avec quelques musiciens dont François Bernheim.
Quelle a été votre implication dans la musique et les textes ?
Totale. J’étais là pour toute la réalisation musicale et la direction artistique, j’ai travaillé en totale collaboration avec les musiciens, je savais exactement quelle tendance musicale je voulais et personne ne pouvait me contredire dans mes idées précises. Et pour les textes, on en a co-signé un avec Pierre, et comme il a écrit sur mesure au mot à mot pour moi, il n’y a pas eu beaucoup de changements à faire.
C’est donc votre album à 100%.
Complètement, je le revendique haut et fort, autant les très belles choses que les petites erreurs s’il y en a. Rien n’est au hasard dans cet album, même si vous entendez 3 secondes de silence, c’est que c’était voulu (rires).
Vous parlez de ce disque comme un cadeau du destin, c’est bien ça ?
Absolument. Dans la mesure où dans ma première vie, j’ai toujours travaillé de manière précise avec une toute petite équipe et, lorsque j’ai arrêté ma carrière pour des raisons privées, je me suis toujours dit que tant que je ne retrouverais pas cette manière de travailler, je ne ferais rien. Jusqu’à ce que le destin ne me permette cette rencontre inattendue avec Pierre Palmade.
Avez-vous refusez des projets qui ne correspondaient pas à cette manière de travailler justement ?
Oui énormément. J’ai refusé un maximum de choses car ma vie d’artiste, je me la choisis et tant que ça ne me convient pas, je ne le fais pas. Une vie d’artiste pour moi, c’est faire vraiment ce que vous ressentez dans vos tripes et dans votre cœur. La musique, c’est une de mes raisons de vivre, et si je ne ressens rien, il n’y a aucune raison d’y aller. S’il avait fallu attendre encore 1 ou 2 ans avant de refaire quelque chose, j’aurais attendu, je ne fais aucune concession.
Votre ténacité a payé puisque l’album a un très bon accueil, j’imagine que vous êtes heureuse ?
Très humblement, il y a vraiment un super accueil et je n’osais pas l’espérer. C’est vrai que j’en rêvais mais de voir comment le public l’écoute et en parle, c’est un plaisir immense.
Vous rendiez-vous compte, au quotidien, que vous manquiez au public ?
Manquer au public, on va rester plus humble que ça. La vérité vraie, c’est que lorsque je me promène dans Paris, les gens m’arrêtent toujours avec beaucoup d’amour et de gentillesse et m’ont toujours dit : « à quand un nouvel album ? ». Je leur disais que nul n’est indispensable en ce bas monde et que l’on avait beaucoup de chanteurs et chanteuses. Mais la chute est toujours que, moi, ce n’était pas pareil. C’est un compliment extraordinaire et pour des mots comme cela, j’avais envie de me battre pour leur proposer quelque chose de la meilleure qualité possible.
Vous avez hâte désormais de présenter ce disque sur scène ?
Ah oui ! La première étape est accomplie, l’album existe, et la deuxième, c’est un projet de scène qui aura lieu à la rentrée, c’est déjà sûr. On avait d’ailleurs écrit un peu les titres en pensant à la scène.
Retrouvera-t-on aussi les anciens titres ou appartiennent-ils au passé ?
Oui bien sûr qu’on va reprendre les anciens titres, mais de manière originale. Au contraire, je suis très heureuse de mes anciens titres car ce sont eux qui font que je suis là aujourd’hui, et sans eux on ne se parlerait pas en ce moment (rires). Et j’espère surprendre le public avec ses nouvelles versions, c’est l’intérêt de la chose.
Le Mediateaseur remercie encore Rose Laurens pour sa gentillesse, sa simplicité et sa franchise qui ont fait de cet entretien un moment très agréable. Nous espérons que cela vous donnera envie de découvrir son tout nouvel album A.D.N. déjà disponible.